Le 27 janvier 1945, il y a 75 ans, le camp d'Auschwitz était enfin libéré.
En ce jour de commémoration, l'Instruction publique de la Ville de Bruxelles se rappelle les heures sombres de la Deuxième Guerre mondiale et, en particulier, la déportation et l’assassinat d'enseignants, d'élèves et d'anciens élèves de ses écoles parce qu'ils étaient Juifs.
Le Lycée Émile Jacqmain a fait installer, en 2018, un pavé de mémoire en l'honneur de Madeleine Level, déportée et assassinée à Auschwitz. Cette professeure de langues anciennes fut empêchée par les nazis d'enseigner en raison de ses origines juives, vécut ensuite recluse chez elle, recevant encore ses élèves à domicile. Elle fut lâchement dénoncée vers la fin de la guerre et arrêtée en 1944, puis déportée et assassinée à Auschwitz.
Le même lycée a fait placer, en 2019, un autre pavé de mémoire, en l'honneur de Paule Mévisse, arrêtée et déportée pour faits de résistance. Professeure de langues germaniques, cette grande figure de la Résistance belge considérait que son premier devoir était de défendre les droits des plus démunis. Il n'y avait pour elle aucune autre alternative que de prendre la défense de celles et de ceux qui étaient persécutés par les régimes autoritaires et liberticides, Juifs, communistes, homosexuels, francs-maçons, ...etc.
En cette journée commémorative, l'Instruction publique de la Ville de Bruxelles rappelle avec conviction son projet éducatif citoyen, prenant résolument le contre-pied de toute forme d'extrémisme et d'intolérance à l'égard des autres, en raison de leur origine, de leur croyance ou de leur orientation sexuelle.
Illustration : Pavé de mémoire posé en hommage à Paule Mévisse au Lycée Émile Jacqmain