Ce lundi 3 février 2020, les écoles de la Ville de Bruxelles se sont lancées dans un programme de mesure de pollution de l’air. Cette campagne, baptisée « Petits poumons », combinera pendant plusieurs mois récolte de données chiffrées et activités pédagogiques.
S’engager dans l’analyse de la qualité de l’air dans nos écoles et aux abords de celles-ci, c’est l’objectif de la campagne « Petits poumons » qui démarrait ce lundi 3 février 2020 grâce à la pose de capteurs. Pendant plusieurs mois, ceux-ci prélèveront et enregistreront toutes les 2 minutes 30 secondes quatre paramètres : le taux d’humidité, la température et la quantité de deux types de particules fines. En parallèle, dans un plus large contexte d’éducation scientifique, ces mesures de la qualité atmosphérique seront traitées et interprétées en classe.
Ce projet pédagogique ambitionne d’informer et de sensibiliser à la problématique de la pollution atmosphérique à travers un questionnement transversal : quelles sont les sources de pollution d’air ? Quels sont les effets sur la santé et quelles sont les solutions à mettre en place pour un air plus sain ?
Cette initiative de sensibilisation se révèle indispensable puisque chaque année, de nombreux décès sont attribués à la pollution atmosphérique. Et les enfants en sont les premières victimes : “En pleine croissance, ils inhalent plus de pollution que les adultes car ils ont un rythme respiratoire plus élevé. De plus, du fait de leur petite taille, ils respirent plus près de certaines sources de pollution telles que les pots d’échappement et s’exposent ainsi à des concentrations plus élevées en polluants”, explique l’ASBL Les chercheurs d’Air, partenaire du projet.
Grâce aux données qui seront récoltées, nous identifierons les écoles les plus exposées à la pollution de l’air et nous demanderons que des mesures concrètes, comme les rues scolaires, y soient mises en place.
L’éducation au développement durable et à la protection de l’environnement dans ses trois dimensions (sociale, écologique et économique) est indispensable pour encourager les élèves à s’impliquer dans la société et devenir des CRACS (Citoyens Critiques, Responsables, Actifs et Solidaires). Cette dimension du Programme de Politique Générale de la Ville de Bruxelles sera ainsi abordée ces prochains mois par les cinq écoles actrices de ce projet : l’Institut De Mot-Couvreur, l’Athénée des Pagodes, le Lycée Émile Jacqmain, l’École Robert Dubois et l’Institut Diderot.
Ce projet pédagogique transversal et interdisciplinaire permettra aux élèves de construire activement leurs apprentissages tout en s’inscrivant dans une démarche d’investigation scientifique et de réflexion citoyenne.