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Les cours d’éducation physique à la maison, c’est possible !

Dans le cadre de la crise inédite que nous vivons, l’Agence nationale (française) de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a tout récemment pris l’initiative de mettre en garde les pouvoirs publics contre les effets néfastes de l’augmentation du temps passé devant les écrans, notamment consécutive aux aménagements actuels de la vie scolaire (cf. 1, infra). Loin de vouloir fustiger les dispositifs d’hybridation dont on doit bien convenir qu’ils sont aujourd’hui indispensables, les auteurs tiennent tout de même à rappeler que...

..."66% des jeunes âgés entre 11 et 17 ans présentent un risque sanitaire préoccupant caractérisé par un temps consacré aux écrans de plus de 2 heures associés à moins de 60 minutes d’activités physiques par jour".

L’idée n’est pas neuve évidemment, nous savons que l’inactivité physique est associée à des effets néfastes sur la santé, ainsi bien sûr que la surexposition aux écrans… Des données aujourd’hui combinées qui font réagir nos enseignants d’éducation physique face aux mesures actuelles, bien résolus à faire preuve de créativité pour inciter nos élèves à se mettre en mouvement, même en restant chez eux 

La sédentarité des jeunes et les risques pour leur santé

La théorie foisonne dans ce domaine et le fait n’est certainement plus à démontrer. Les études prouvent en effet qu’un trop faible niveau d’activité est directement associé à un certain nombres de risques à long terme : maladies cardio-vasculaires, diabète, obésité, dépressions, etc. Ainsi, la pratique d’une activité physique régulière permet de prévenir l’apparition de ces maladies, et ce, dès le plus jeune âge. C’est pourquoi l’Organisation Mondiale de la Santé recommande la pratique d’au moins 60 minutes par jour d’activité physique modérée à soutenue, pour les enfants et les adolescents. Ceci dans le cadre de la pratique d’une discipline sportive par exemple, mais aussi dans toute autre occasion quotidienne comme les déplacements à pied ou à vélo, les jeux en plein air, la descente et la montée d’escalier, etc. Pas besoin d’une équipe, d’un club professionnel, d’une salle ou d’un terrain de sport pour bouger !

Les cours d’éducation physique à la maison, c’est possible

Face à ces enjeux, les périodes de confinement et de mises en quarantaine ont donc représenté un challenge important pour nos enseignants d’éducation physique afin d’encourager leurs élèves à rester physiquement actifs malgré tout. Une perspective qui a pu être envisagée de façon collaborative lors d’une réunion de concertation virtuelle rassemblant les enseignants du secondaire. Cours à distance en vidéo, capsules, partage d’expériences à travers des applications sportives, défis, etc. Autant de bonnes idées qui ont pu être mises en commun à cette occasion.

Pour illustrer, prenons ici l’exemple parmi d’autres de notre collègue Yannick Lagandré, professeur à l’Athénée des Pagodes, qui s’est inspiré dès l’année dernière d’échanges avec ses élèves de l’ARBA et de l’Institut Diderot en capitalisant sur leur intérêt prononcé pour les outils numériques. Afin de les pousser à bouger de façon journalière, Yannick a ainsi mis en place de courtes capsules vidéos proposant différents exercices de renforcement musculaire, des circuits training, du stretching, à faire chez soi avec ou sans matériel, de façon autonome. Une formule qui a son petit succès auprès des élèves qui en profitent pour échanger avec leur enseignant pour avoir des conseils en matière de pratique sportive, d’entrainement, ou même de nutrition.

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Bien sûr, d’autres initiatives similaires fleurissent chez nous à la Ville de Bruxelles ainsi qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles, toutes avec le même objectif de combattre les risques liés aux mesures actuelles de distanciation et de confinement. Et si on est en droit de se dire : « encore des écrans », alors qu’on chercherait plutôt à en diminuer la consommation… On ne peut qu’encourager, et saluer l’objectif profondément positif et compensatoire poursuivi ici très directement sur le plan sanitaire !


[1] Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Inactivité physique et sédentarité chez les jeunes : l’Anses alerte les pouvoirs publics. Consulté le 25 novembre 2020 sur https://www.anses.fr/fr/content/inactivit%C3%A9-physique-et-s%C3%A9dentarit%C3%A9-chez-les-jeunes-l%E2%80%99anses-alerte-les-pouvoirs-publics

Gemaakt 27/11/2020 (bewerkt op 27/11/2020)