Une exposition itinérante sur les enjeux du dérèglement climatique

Ce n’est plus un secret pour personne : le réchauffement climatique lié aux activités humaines est une réalité factuelle. Pour nous conscientiser sur les enjeux qui régissent ce constat, l’exposition «Demain, chaos climatique ?» de Geopolis se penche sur la question et sur les solutions.

Pour retrouver une période aussi chaude qu’aujourd’hui, il faut remonter environ 125.000 ans en arrière. Mais, à l’époque, le réchauffement était de nature très différente, lié à une importante variation de l’ensoleillement. Le changement climatique actuel se singularise des précédents par sa vitesse et surtout l’influence de l’activité humaine dans ce processus.

« Une exposition transdisciplinaire de grande qualité »

C’est sur ce constat que démarre l’exposition imaginée par Géopolis. Conçue pour éveiller les consciences et sensibiliser aux enjeux climatiques, elle s’adresse à tous les publics et peut se transposer dans toutes les matières, comme l’explique Natacha Rothelin, directrice adjointe à l’Athénée des Pagodes : « L’exposition peut être visitée par tous les niveaux du secondaire. J’avais au départ insisté auprès des professeurs de sciences pour qu’ils l’exploitent avec leurs élèves, mais grâce à la diversité des problématiques soulevées, elle peut véritablement être analysée dans toutes les autres branches : langues modernes (anglais et néerlandais), physique chimie, biologie, français, philosophie et citoyenneté, géographie, sciences économiques… C’est une exposition transdisciplinaire de grande qualité ».

Installée à l’Athénée des Pagodes durant un mois, l’exposition « Demain, chaos climatique ? » a ainsi vu défiler près de 600 élèves, suscitant beaucoup de réactions et de questionnements : « Certains d’entre eux ont été très étonnés par ce qu’ils ont appris dans l’exposition. Il y a eu une prise de conscience assez importante, surtout de la part des 4e et des 5e années. »

Disponible en version digitale

Un enthousiasme confirmé par de nombreux professeurs, dont Justine Tabak, professeure de philosophie et de citoyenneté : « C’était vraiment une chouette expérience d’accueillir cette expo, d’autant plus en cette période compliquée. Avec les mesures sanitaires actuelles, les élèves n’ont pas l’occasion de faire énormément de choses, ils étaient donc vraiment contents de prendre part à cette activité. J’avais pour l’occasion préparé un questionnaire pour mes classes de 1ère et 2e, et la dernière question leur demandait de créer quelque chose (une histoire, un dessin…) sur base de l’exposition. Le sujet étant vaste et complexe, certains aspects sont bien sûr plus difficiles à comprendre, mais globalement les élèves étaient très réceptifs. En plus, l’exposition existe également en version digitale, ce qui est idéal pour permettre à l’élève de continuer un travail de réflexion chez lui. D’autant plus pour un cours comme le mien qui ne dure qu’une heure/semaine. La combinaison de ces deux formules est vraiment chouette. »

Un avis partagé par Madame Najwa El Maslouhi, professeure de sciences au 1er degré à l’Athénée : « J’ai visité l’expo plusieurs fois avec mes élèves ça s’est vraiment bien passé. J’avais imaginé 4 catégories de questions auxquelles les élèves, répartis eux aussi en groupes de 4, devaient répondre. Chaque groupe devait analyser les différents panneaux pour ensuite venir les présenter devant leurs camarades en classe. Ils étaient très curieux et intéressés, certains m’ont même dit qu’ils aimeraient voir plus souvent des expositions dans ce genre-là ! ».

Transversalité, continuité, contextualisation

Grâce à sa transversalité, l’exposition proposée par Geopolis permet d’aborder la question du réchauffement climatique sous de multiples facettes, donnant aux élèves la possibilité de réfléchir et de faire eux-mêmes des liens dans leurs apprentissages, comme nous l’explique Fabienne Lognoul, professeure de langues : « L’exposition est vraiment bien construite et invite les élèves à participer. De plus, ça permet d’assurer une continuité entre les cours qu’ils peuvent avoir et la contextualisation qu’offre une telle installation ; ayant abordé précédemment le sujet de l’environnement, la venue de l’expo dans l’établissement est vraiment tombée au bon moment ! ».

Pour Natacha Rothelin, l’exposition a par conséquent rencontré un véritable succès : « J’ai même téléphoné à Geopolis pour les remercier d’avoir réalisé un travail de cette qualité ! C’est une vraie chance de l’avoir eue chez nous. Et c’est vraiment tombé à pic, puisque c’était en plein reconfinement. Ça a permis aux élèves de quitter leur local, leur écran, et d’apprendre autrement. »

Chaos Climatique
Kiribati Tarawa. Des enfants jouent sur une digue près d’une épave rouillée d’un bateau s’étant écrasé sur la digue lors d’une marée exceptionnelle en février 2015. © Vlad Sokhin/Panos Images

 

Gemaakt 06/01/2021 (bewerkt op 21/01/2021)
Vlad Sokhin