Chaque année, durant le mois de février, les jeunes élèves de l’Institut Paul Henri Spaak sont en stage professionnalisant.
À la Haute École Francisco Ferrer, les services administratifs accueillent pour la deuxième année consécutive les jeunes stagiaires de l’Institut Paul Henri Spaak avec beaucoup d’enthousiasme. Ces élèves sont en 5e et 6e année professionnelle auxiliaire administratif et d’accueil, 7e année complément en accueil, 6e technique secrétariat et 6e technique comptable.
Anas Zaytouni, directeur du Département pédagogique de la Haute École, explique avec enthousiasme cette collaboration avec l’Institut. Par son témoignage, il souhaite mettre en lumière le travail admirable de ces jeunes élèves.
Depuis quand accueillez-vous des jeunes de l’Institut Paul Henri Spaak (IPHS) et pourquoi réitérez-vous l’expérience ?
Nous accueillons des stagiaires de l’IPHS depuis février 2021 en plein cœur de la crise sanitaire. Face à la difficulté pour les élèves de disposer des lieux de stage intéressants pour développer leurs futures compétences professionnelles, nous avons voulu être solidaires de nos collègues de l’enseignement secondaire. Nous avons donc accepté de prendre en charge des petits groupes d’élèves qui viennent en équipe s’immerger dans une réalité professionnelle. Le fait de travailler en équipe simule la réalité professionnelle au plus près et développe les softs skills (capacité à communiquer, prise de décision collective…).
Quelles tâches exécutent-ils ?
Ces élèves réalisent plusieurs types de tâches. Ils font de l’accueil téléphonique, des visiteurs, des étudiants, des fournisseurs, de l’archivage (numérisation, classement de documents, gestion d’espace de stockage en ligne), ils participent à des réunions (rédaction de PV officiels, recueil des signatures, prise de note), ils gèrent sous la supervision de leur maître de stage les commandes de matériel, de fournitures et la logistique. Ils traitent le courrier entrant et sortant, l’adresse web de la Haute École…
Généralement, quel type de retour vous font les stagiaires ?
Ils en redemandent ! Ils nous demandent souvent de leur confier des tâches plus complexes, de pouvoir rédiger des mails en néerlandais ou en anglais dans le cadre de nos échanges internationaux ou de nos certificats bilingues, d’être associés aux journées portes ouvertes ou à la gestion des nombreuses expositions que nous organisons. Nous réfléchissons à la manière de les associer à ce type d’événements et de tâches.
Sentez-vous une différence chez le jeune avant et après son stage chez vous ? Si oui, comment ?
Oui, ils gagnent en confiance en eux, en autonomie, ils développent leur capacité à exprimer un point de vue, à prendre en charge une mission de A à Z, en plus des compétences informatiques, administratives, linguistiques… De plus, le fait de baigner dans l’enseignement supérieur et de côtoyer quotidiennement des étudiants plus âgés leur permet de « vivre » l’expérience de l’enseignement supérieur. Certains envisagent ensuite de poursuivre leurs études au Département pédagogique ou économique ! Je dois souligner que les élèves arrivent très bien préparés par leurs enseignants du secondaire, ils sont donc rapidement opérationnels.
Qu’amènent les stagiaires aux différents services ?
Les stagiaires amènent de l’enthousiasme. Ils apportent un regard neuf sur les pratiques et des procédures parfois obsolètes. Parfois, ils suggèrent des améliorations dont nous tenons compte et qui restent même après leur départ ! Il y a réellement un échange entre leurs conceptions des tâches et celles de leurs maîtres de stage. Ils permettent aussi d’assurer une plus grande rapidité de traitement de certaines demandes étudiantes en réduisant les temps d’attente. En fait, ils amènent ce que la littérature scientifique en pédagogie nomme l’« expertise du débutant »... La venue de ces jeunes questionne donc nos approches et nous permet d’évoluer dans nos fonctionnements administratifs !