Depuis trois ans, l’Athénée Robert Catteau participe et installe durablement le projet Mixed Sport Break ! La pandemie de Covid-19 n’a pas empêché l’établissement d’offrir aux élèves l’opportunité de se dépenser et de se rencontrer en toute mixité des genres. Commencé en 2021, avec des ateliers autour du football, puis continué en 2022, « Mixed Sport Break » se prolonge pour l'année scolaire 2023-2024. Proposant aux jeunes des ateliers sportifs et philos autour de sports dits genrés, il leur offre la possibilité de les faire découvrir, et les guide pour en déconstruire les stéréotypes autour du genre. Au menu de cette année : yoga, crossfit et capoeira.
« Mixed sport break », comment ça marche ?
Même si les écoles de la Ville de Bruxelles font tout pour minimiser ce phénomène, il arrive que des heures de fourche structurelles se glissent dans les horaires des élèves. Pour lutter contre la sédentarité et contre les stéréotypes de genre, l’Instruction publique propose une solution qui ravit les jeunes. Elle organise des activités sportives mixtes et gratuites pendant les heures de fourche ou après les cours, à partir du deuxième degré de l’enseignement secondaire ! Et ce, pour les écoles qui le souhaitent.
Concrètement, avant et/ou après les activités physiques et sportives proprement dites, les jeunes participent à des ateliers philos. Durant ces derniers, l’équipe philo de la Ville de Bruxelles, accompagnée des enseignant·e·s du cours de citoyenneté et de philosophie, débattent avec les élèves. Leur offrir une nouvelle vision, les confronter à de nouveaux arguments, les mener dans une réflexion plus poussée, ouvrir de nouvelles voies dans leur horizon de pensées… Voilà les missions de ces ateliers philosophiques.
Toujours à la recherche d’amélioration et pour proposer des débats particuliers et adaptés, l’équipe philo ne cesse d'encourager l’innovation. Cette année, les enseignant·e·s de biologie étaient invité·e·s à participer aux rencontres, ce que nous explique Caroline Allan, directrice adjointe de l’Athénée Robert Catteau :
« Souvent des questions sur les différences physiologiques entre les filles et les garçons sont posées par les élèves. Les filles, sont-elles plus souples, les garçons ont-ils plus de muscles ? Le but est de déconstruire ces idées reçues et ces stéréotypes. »
Aux ateliers sportifs , « quand on observe les élèves, on constate qu’il·elle·s se mélangent naturellement. Les élèves apprécient vraiment de partager ensemble une activité sportive différente de celles du programme. Ils découvrent un sport qu’ils ne connaissaient pas. De plus, donné par un·e coach professionnel·le. » « Par exemple, surenchérit l’enseignante d’éducation physique Caroline Senelle, les garçons étaient un peu réticents à la participation du cours de yoga ou de zumba. Puis, ils se sont prêtés au jeu, sans aucun souci. Ils nous ont rapporté qu’ils n’auraient jamais essayé d’eux-mêmes et qu’ils ont bien apprécié l’activité ! »
La mixité dans le sport ? Un projet plus grand !
« “Mixed Sport Break” est un bon complément à notre plan global de mixité dans le cours d’éducation physique. Depuis septembre 2023, les enfants de première année ont des cours d’éducation physique mixte. Quand cela a été installé, les élèves des autres degrés d’enseignement ont réclamé le même traitement de mixité dans leur cours. Ce projet d’ateliers physiques sportifs mixtes permet de répondre à leurs demandes. Il·elle·s en sont ravi·e·s. Et dans la pratique mes collègues et moi-même essayons de mélanger les classes pour certains sports, comme l’escalade, et on leur en propose de nouveau en mélangeant nos classes », nous explique Caroline Senelle.
« Cette année, pour la première fois, nous avons inscrit une équipe de football féminin pour les compétitions sportives de la Ville. Nous sommes fièr·e·s de nos élèves ! », s’enthousiasme Caroline Allan.
« Il est important de pouvoir différencier l’aspect cours de l’aspect compétition. La plupart des activités sportives, pendant les compétitions inter-écoles ou en club ne sont pas mixtes, à quelques exceptions près. Tandis que dans un cours d’éducation physique, on va viser la cohésion du groupe, la socialisation, la coopération et la collaboration. La plupart des activités sportives qu’on pratique en milieux scolaires se prêtent tout à fait à la mixité », précise Caroline Senelle.
Mixité, cohésion, paix…
« Pour nous, c’est primordial qu'à l'âge sensible de l’adolescence en pleine construction identitaire, les jeunes ne soient pas séparé·e·s. C’est important qu’il·elle·s comprennent que même pour une activité physique, on peut être ensemble, collaborer, s’aider. C’est grâce à des projets comme “Mixed Sport Break” que des stéréotypes de genre vont diminuer, ce qui contribue à une bonne ambiance de groupe, une société plus égalitaire et par extension donc en paix… », termine Caroline Allan.
Le Département Instruction publique est heureux de proposer ce projet novateur et pluridisciplinaire. En tant que lieu d’éducation à la citoyenneté, nous sommes convaincus que l’école se doit d’œuvrer pour l’égalité entre les femmes et les hommes, et ce dans tous les domaines afin de favoriser une société non-discriminante, plus inclusive et plus égalitaire.
Subventionné par la Région Bruxelles-Capitale grâce au projet Dynamic brussels