Un groupe d’élèves de l’Athénée Émile Bockstael et de l’Académie Royale des Beaux-Arts (secondaire) a été invité à découvrir la BRAFA, le célèbre salon d’art et d’antiquités en Belgique. Une visite passionnante et fructueuse à la rencontre d’artistes et de galéristes.
La BRAFA (Brussels Art Fair) est un important salon d’art et d’antiquités en Belgique. Il se tient chaque année à Bruxelles autour de galéristes venus de tous les horizons.
Le salon est connu pour sa grande diversité, mêlant des œuvres d’art ancien, moderne et contemporain, ainsi que des pièces de design et d’antiquités. L’art s’y retrouve sous toutes ses formes : peintures, sculptures, objets archéologiques, bijoux, céramiques, arts décoratifs, etc.
La BRAFA trouve ses origines en 1956. Après des débuts modestes, la foire a évolué, accueillant aujourd’hui plus de 130 galeries, désormais sur le site de Bruxelles Expo. La BRAFA a plusieurs objectifs : promouvoir l’art et le patrimoine culturel ; faciliter les échanges entre amateurs d’art et professionnels (artistes, galéristes, marchands, conservateurs de musées) ; soutenir l’économie culturelle en générant des ventes et la venue de touristes ; assurer l’authenticité des œuvres grâce au concours d’experts indépendants ; sensibiliser le public à l’art à l’aide de conférences ou de visites guidées. Le journal Le Monde (26.1.2018) décrivait l’événement en soulignant qu’on y mélange « allègrement les genres, de l’Antiquité classique à l’art contemporain, des arts premiers à la bande dessinée. Un grand ¬bazar, mais très chic, où l’humour – on est en Belgique – n’est pas absent »…
Le 30 janvier 2025, les élèves de Gil Jugnot, professeur d’histoire, d’histoire de l’art et d’esthétique à l’Athénée Émile Bockstael et à l’Académie Royale des Beaux-Arts (secondaire) ont répondu à l’invitation du Président et de la Directrice de la BRAFA pour découvrir l’événement, le temps d’une après-midi. « C’est effectivement un moment un peu ‘chic’, raconte Gil Jugnot. La BRAFA est un salon d’art, entièrement privatisé, de réputation internationale qui brasse un énorme public très averti. Les élèves ont parfaitement joué le jeu, en prenant conscience de l’endroit où ils mettaient les pieds… Ils étaient très flattés et s’étaient même bien habillés pour la circonstance ! Ils ont réalisé qu’ils recevaient une formidable opportunité et ils en ont profité toute l’après-midi, avec curiosité, émotion, intérêt et intelligence ».
Les élèves ont eu l’honneur d’être spécialement accueillis par le Président de la BRAFA Patrick Mestdagh et la Directrice Bethsabée Hervy, qui ont généreusement pris le temps de les introduire à la visite, par des exposés très didactiques sur l’histoire du salon, sur ses spécificités artistiques, sur tous les métiers que nécessite l’organisation d’un salon international d’une telle ampleur. « La découverte de tout un monde et d’une organisation bien huilée, qui ne s’improvise pas. Quand on se rend compte que la moquette d’un tel salon est spécialement réalisée pour l’événement, et qu’elle est aujourd’hui fabriquée dans des matériaux entièrement réutilisables…», précise Gil Jugnot.
Leur enseignant a ensuite déambulé avec eux à travers les galeries, puis leur a expressément laissé du temps pour une découverte plus personnelle, à leur rythme. « C’est un parcours inouï d’histoire de l’art… où l’on se remplit les yeux et l’âme… Là un rarissime Brueghel, là des statues de l’époque hellénistique, là encore un magnifique Chagall ! Autant d’occasions de voir de près, de s’émouvoir, d’expliquer… De plus, il y a une dimension qu’on aborde plus rarement en classe : c’est la question du marché de l’art, qui est cependant une réalité importante, surtout pour les élèves qui se destinent à faire de leurs talents artistiques leur métier ». Célia n’a d’ailleurs pas perdu son temps : elle avait sous le bras son portfolio et elle a pris des contacts avec des galéristes, qui lui ont donné des conseils avisés pour le futur !
Les élèves avaient reçu de leur enseignant une mission : choisir une œuvre d’art, la photographier, l’identifier, la remettre dans un contexte. « Nous retravaillons tout cela maintenant en classe : c’est original et vraiment passionnant. Une visite qui reste dans les mémoires et que l’on peut exploiter favorablement en aval. Rien que du positif ! », explique Gil Jugnot.
