Face à un événement d’une telle violence, comment réagir ? Quelles réponses apporter aux questions que nous formulons, élèves comme professeurs, adultes comme enfants ?
Les attentats de ce 13 novembre, par leur barbarie et leur cruauté, nous ont bouleversés. Chez chacun d’entre nous, ces actes ont suscité des sentiments vifs, de la colère à l’incompréhension, de la peur à la mobilisation. Au lendemain d’un tel événement, cette émotion est encore bien présente. Une émotion légitime et partagée, qui doit nous rapprocher les uns des autres au lieu de nous morceler.
Car il s’agit à présent de reprendre pied.
Face à la sauvagerie criminelle, seule importe notre unité. Face à la haine, nous nous devons de faire appel aux valeurs qui rythment notre action éducative. Les attentats du 13 novembre ont frappé indistinctement des victimes de toutes origines culturelles, religieuses ou géographiques. À travers l’innocence de vies humaines prises au hasard, c’est leur existence même qui a été visée. Si l’on s’attaque à notre existence, aux valeurs que nous portons quotidiennement, c’est par ces mêmes valeurs que nous continuerons de combattre tout obscurantisme.
Le fanatisme et la haine religieuse poussés à l’extrême sont des instruments de violence et de terreur. Nous en sommes tous les funestes témoins. De Beyrouth à Paris, du Moyen-Orient à l’Europe, les mêmes vies s’éteignent sous le feu d’une folie que nous devons combattre, ensemble. Et pour ce faire, nous devons garder confiance en nos valeurs humanistes : l’instruction pour tous, la lutte contre l’ignorance et la promotion de la citoyenneté sont nos meilleurs atouts.
Face à un événement d’une telle violence, comment réagir ? Quelles réponses apporter aux questions que nous formulons, élèves comme professeurs, adultes comme enfants ? Nous avons confiance en nos valeurs, et nous avons confiance en nos enseignants. Devant les interpellations de chacun, il nous faut avant tout libérer la parole. C’est dans le dialogue et la mise en commun que nous trouverons les mots justes et les réactions appropriées.
« La différence n’est pas pour nous une difficulté, mais une opportunité », écrivions-nous en écho à l’attentat commis en janvier 2015 contre la rédaction de Charlie Hebdo. Cette phrase, parmi d’autres éléments de notre projet éducatif, rythme au jour le jour le travail de nos équipes pédagogiques.
Nous sommes, toutes et tous, déterminés à continuer ce travail, ensemble, libres, égaux, fraternels.
