Cette année, la thématique de la Journée est « Je m’engage ». L’occasion de mettre en lumière deux projets illustrant la volonté d’engagement de la Ville de Bruxelles.
La Journée Internationale de la Ville éducatrice est pour nous l’occasion de rappeler l’importance d’investir dans l’éducation mais aussi de remercier les différents acteurs qui participent chaque jour à sa mise en œuvre au sein de notre ville. À cette occasion, la Ville de Bruxelles souhaite mettre en avant son engagement dans le domaine de l’éducation afin que celui-ci devienne un pilier au sein de notre capitale.
La Ville de Bruxelles reconnaît le rôle primordial de l’enseignement dans la construction d’une société démocratique, équitable, solidaire et respectueuse de chacun. Notre enseignement a pour mission de former des individus qui soient les artisans de leur propre épanouissement et d’une société juste, ouverte et harmonieuse. Il ambitionne de garantir l’égalité des chances pour tous les élèves et se dote de moyens pour y parvenir.
Cette année, la thématique de la Journée est « Je m’engage ». L’occasion de mettre en lumière deux projets illustrant la volonté d’engagement de la Ville de Bruxelles.
Engagés pour l’environnement
À l’occasion de la journée internationale de la Ville éducatrice, des élèves se sont baladés sur le toit de leur école pour voir de près les panneaux solaires alimentant leurs locaux. Le fruit d’une collaboration entre l'Association pour la Promotion des Energies Renouvelables (APERe), nos collègues de la Cellule Énergie (Département Patrimoine public) et de l’Instruction publique.
Agés de 5 à 11 ans, les élèves de 6e primaire de l’école Reine Astrid et ceux de 3e maternelle de l’école maternelle de Heembeek ont été sensibilisés aux énergies renouvelables. En effet, 444 panneaux solaires viennent d’être installés sur le toit de l’école primaire Reine Astrid (730 m² de surface) et ils sont allés les voir … de tout près ! « Ces panneaux produiront du courant qui couvrira 60 % des besoins annuels de l’école. Soit l’équivalent de la consommation de 30 ménages bruxellois », explique Régis Callens, notre collègue de la Cellule Energie, qui a piloté l’installation des panneaux solaires.
La visite a été suivie par un atelier sur l’énergie verte.
Et c’est prouvé : un enfant sensibilisé, c’est un citoyen de demain qui aura la tête bien posée.
L'engagement de la Ville de Bruxelles pour l'instruction publique date du 19e siècle
C'est d'abord un engagement pédagogique, avec la création d'innombrables écoles et un goût prononcé pour les innovations. L'École Modèle, créée en 1875, a été un moteur des réformes pédagogiques à Bruxelles et en Belgique : abandonnant l'enseignement répétitif, basé uniquement sur la mémoire, l'enfant était désormais placé en situation d'observation, de recherche, d'analyse, de synthèse et d'imagination. Ces méthodes trouvent, aujourd'hui encore, de nouveaux déploiements dans les écoles à pédagogies actives où apprentissage, coopération et bienveillance règnent en maître..
La Ville de Bruxelles s'engage aussi dans ses écoles, depuis près de deux cents ans, pour l'égalité des chances et la solidarité. Pour endiguer le problème du travail des enfants et encourager l'enseignement pour tous, elle défend dès 1820 les principes de l'école primaire gratuite et obligatoire. En instituant à partir de 1864 des écoles secondaires pour jeunes filles, Isabelle Gatti de Gamond ou Henriette Dachsbeck ont ouvert à Bruxelles la lente voie à l'émancipation des femmes. Accédant ensuite à l'enseignement supérieur, elles allaient acquérir, à force de longues luttes, des droits équivalents aux hommes, notamment le droit de vote. Aux 19e et 20e siècles, portée par des idées de progrès de l'humanité, la Ville a pallié les nombreux déficits de la société en terme de précarité, d'hygiène, d'alimentation et de santé, préjudiciables à l'éducation.
Suivant les évolutions sociétales, les services de santé perpétuent une action médico-sociale d'envergure : en terme de vaccination, des taux remarquables de couverture sont atteints pour protéger la population infantile de maladies gravissimes ; dans la même optique, une vaccination contre le papillomavirus est proposée par la Ville auprès des jeunes filles des 1e et 2e années du secondaire. Ces mêmes services interviennent de manière proactive en terme d’orientation – entre autres pour les primo-arrivants –, d’aide à la réussite, de prévention de la maltraitance, des addictions ou du cyber harcèlement, d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle.
Enfin, l'engagement pour l'instruction publique est surtout profondément citoyen et universaliste. Le combat pour la liberté, lors des deux guerres mondiales, menés par d'innombrables professeurs et (anciens) élèves, force l'admiration. La résistance à toute forme de dictature, en particulier au nazisme, a mené certains d'entre eux, à des actes politiques exceptionnels au nom de la démocratie et pour la solidarité humaine.
Face au cléricalisme et à l'ultramontanisme, très prégnants au 19e siècle en Belgique, les écoles de la Ville ont privilégié, non sans heurts, une éducation aux valeurs morales, au libre examen, au relativisme et à la liberté de penser. Au 21e siècle, les ateliers philosophiques, instaurés dès l'école maternelle, encouragent le questionnement plutôt que la réponse toute faite, la rencontre de l'autre, le respect des différences et surtout l'apprentissage du "vivre ensemble" dans un monde de plus en plus globalisé et dans une ville immensément cosmopolite. Le stage civique, réalisé par les élèves de 5e secondaire, illustre tout autant cet engagement des élèves à (se) construire un avenir responsable et citoyen.
Forte de son passé, l'école est avant toute chose ancrée dans le présent et tournée vers le futur ! Les engagements pédagogiques, pour l'égalité des chances et la solidarité, pour les valeurs démocratiques, l’émancipation et la liberté ne sont pas de vains mots : ils se perpétuent et se concrétisent chaque jour dans de nouveaux projets qui répondent aux priorités contemporaines de l'éducation et de l'enseignement.