15 anciens de l'ArBA-EsA s'exposent à Carte de Visite

Les œuvres des étudiants sélectionnés, abordant des complexités contemporaines, sont à découvrir du vendredi 12 au dimanche 14 février 2016.

au dimanche 14 février 2016.

Avec 15 anciens élèves sélectionnés, l’ Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles - École supérieure des Arts (ArBA-EsA) sera bien représentée à  l’exposition « Carte de visite », à découvrir du vendredi 12 au dimanche 14 février.

Hormis leur talent, ces artistes partagent un autre point commun : ils sont tous issus d’une des 15 orientations qui composent le  programme d’éducation en arts plastiques, visuels et de l’espace. Conformément à ses missions, l’ArBA-Esa a pour objectif d’initier et de former les étudiants à la recherche artistique et de développer conjointement des projets de recherche qualitatifs associant réflexions théoriques et pratiques singulières dans le champ des arts plastiques.

Les œuvres des étudiants sélectionnés, abordant des complexités contemporaines, sont à découvrir du vendredi 12 au dimanche 14 février à rue de l'Écuyer 50, 1000 Bruxelles — l’entrée est gratuite.

Caroline Purgal

Cette « plasticienne déchainée », selon ses propres dires, présente des sculptures audacieuses réalisées tantôt en résine tantôt en porcelaine, recouverte de feuilles d’or. L’artiste invite le visiteur à prendre ses réalisations « comme des êtres humains : sans attente et sans a priori. » Le visiteur une fois prévenu aura le loisir de se laisser surprendre et de se prendre au jeu des sous-entendus.

Caroline Purgal

Juliana Dorso

Après plusieurs mois de découvertes en « terres Wolviennes », Juliana Dorso présente ses recherches visuelles et conceptuelles autour des territoires fictionnels et non fictionnels de Virginia Woolf au public. Peintures, installations, photographies, dessins, écrits sont ses chemins pour élaborer trois approches.

La première, méthodologique, par du postulat de Kierkegaard « To retake is not to repeat » 1 . Dès lors, Juliana décide d’ouvrir sa pratique picturale à d’autres média et supports, d’où la richesse et la diversité de ses œuvres.

Sa deuxième approche est esthétique, en sillonnant à plusieurs reprises le roman « Une chambre à soi »,  elle s’inspire à la fois de Nicolas Bourriaud et de Heidegger, afin de proposer l’expression de « son propre espace nomade » sur une surface de papier.

Enfin, sa dernière et troisième approche est plastique. L’artiste offre une interprétation colorée de l’expression ou impression de lecture. Le résultat est surprenant. Ses productions semblent sans limites et laissent, à ceux qui les contemplent, le plaisir de s’y perdre.

Juliana Dorso

Nik O’La - Nicolas Riquette

« Entre corps et architecture, société et urbanisation », l’artiste interroge « la notion d’espace de vie comme espace physique et espace mental ». Observant l’expansion des villes qui tend à faire de nous des « êtres urbains », son œuvre est une réponse à la question « Quelle est l’influence sur nous de cet  environnement  que  nous  pensions   avoir   façonné   pour   répondre   à   nos   besoins   ? » Nik O’la dévoile un univers de miniatures et d’assemblages à la fois poétiques et inquiétants.

Il intitule ses créations HUB, « En anglais, [le mot] désigne originellement le centre d’une roue et pourrait se traduire par noyau. Par extension, ce terme s’applique à des domaines aussi variés que l’économie, les transports, l’aviation ou l’informatique, en ce qu’il fait référence au centre névralgique d’un système complexe. »

Hub concrétise ici une réflexion personnelle sur le système urbain qui répond lui aussi au modèle « hub and spoke ».

Riquette

Weifu & Ruifu Guo

Ces deux frères sont les lauréats du prix des artistes de Carte de visite ARTopenKUNST 2015. Leurs œuvres sont la rencontre surprenante, mais géniale de la gravure et de la peinture.

Partant du principe que « l’art peut consoler l’âme humaine, et faire réfléchir les gens », les deux artistes élaborent et questionnent « le dévouement et le progrès continu de l'humanité. […] c'est-à- dire que les gens cherchent à développer éternellement leurs connaissances sur le monde, tout en explorant le labyrinthe qui nous entoure. Comme un mythe. »

Ce mythe, ils le déclinent en un « langage de peintre », en un ensemble cohérent d’œuvres. Celles-ci, grâce à des jeux de profondeurs, font inévitablement sentir aux visiteurs l’impression de matière et d’infini. Comme les dédales d’un labyrinthe ou d’un voyage dans l’espace, le  temps se suspend, place à la contemplation.

Weifu

Aurum et Barbaricum - (Quirós Miramontes, Aurel)

Son oeuvre est un ensemble de chair, d’os et de viscères, pourtant « son but n'est pas de provoquer une révulsion chez le spectateur, mais de sonder les profondeurs inconscientes et obscures de son âme. » Aurel Quirós Miramontes proclame à l’aide ses sculptures « la volonté sans fin de vivre. […] la puissance de vouloir tout ; de dire “oui” éternellement à la vie comme totalité. Et même de dire oui à la chute infinie. Car tomber sans fond c’est vivre sans fin ! ».

Les oeuvres et le talent de cet artiste audacieux nous évoquent les mots de Nancy Huston, « La virevolte, c'est cela : une impulsion irrésistible, un élan, un jaillissement qui, de l'accouchement à l'abandon et à l'envoi, restent à jamais un sursaut vers la vie. » Le sculpteur expose des corps imaginaires tout droit sortis d’un univers fantastique que les visiteurs se plairont sans nul doute à imaginer

Barbaricum

Choi, Seunghwa, Dubois, Tristan, Oh, Minjin, Kim Jeounghee, Kim, Woo, Mazeaud, Ninon, Defraine, Tatiana, Cazalet, Guillaume et Van Den Branden, Thibault sont, eux aussi, sélectionnés. Nous vous laissons la surprise de découvrir leurs œuvres !

Créé le 12/02/2016 (modifié le 17/12/2019)
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