Baron Steens : une école plus durable grâce au projet « Mon école, mon énergie » !

À l’Ecole fondamentale Baron Steens, plusieurs enseignants et leurs élèves s’engagent pour rendre leur école plus durable sur le plan énergétique au moyen d’un « coaching » proposé par l’asbl GoodPlanet Belgium.

Porté par le Département Instruction publique, le projet « Mon école, mon énergie » collabore avec l’asbl GoodPlanet Belgium afin de sensibiliser les élèves aux enjeux environnementaux et expérimenter des solutions concrètes et durables pour accompagner l’école dans la mise en place de changements structurels. Dans cette perspective, l’asbl propose notamment aux écoles de créer une ecoteam, c’est-à-dire un groupe d’adultes constitué au minimum de deux enseignant(e)s et de la direction. Cette ecoteam va chapeauter la dynamique de l’année scolaire.

Une chasse au(x) gaspillage(s)

« C’est notre directeur, Monsieur Luc Bonneure, qui est venu me parler de ce projet en premier l’année passée », explique Jérémie Lévy, enseignant dans l’établissement. « L’initiative a d’abord démarré par une rencontre. Un collaborateur de chez GoodPlanet est venu nous voir durant deux heures pour expliquer aux enfants différentes notions liées aux enjeux environnementaux, avant de se focaliser sur le gaspillage et les multiples formes qu’il prend, notamment en termes d’énergie. »

Après cette introduction, une deuxième entrevue a été convenue avec l’enseignant et sa classe. Lors de celle-ci, l’objectif était de se balader dans toute l’école pour trouver les éventuels gaspillages. Et sans surprise, ils n’ont pas tardé à en constater : de la chasse d’eau (ou du robinet) qui fuit au local mal isolé (qui entraîne une perte de chaleur) en passant par l’éclairage ou la consommation de certains appareils électriques énergivores, les gaspillages énergétiques engendrent des frais inutiles en plus de compter pour une part non-négligeable de l’empreinte écologique. « Il y a eu un vrai travail de fond de la part des enfants », confie le directeur de l’établissement. « Ils sont d’ailleurs même venus dans mon bureau avec des appareils de mesure spécifiques, histoire de voir si j’étais un bon élève en la matière ! ».

Différents appareils de mesure

Forts de leurs constats et des données qu’ils ont pu récolter, les élèves se sont mis à réfléchir à des solutions. « Il fallait imaginer des idées, trouver des moyens pour améliorer la situation. La direction que mes élèves ont majoritairement voulu prendre était celle de la transmission : ils souhaitaient partager toutes les informations qu’ils avaient pu emmagasiner. Leur idée, c’était de dire à leurs camarades ou à d’autres adultes : « nous, on a appris ça, est-ce que vous savez de quoi il s’agit et est-ce que vous le faites aussi ? » ».

Un projet pédagogique mobilisateur

Pour mobiliser d’autres acteurs de l’école, les élèves ont élaboré avec leur professeur un plan de communication, comme l’explique Sophie, une élève très impliquée dans le projet : « Nous avons un groupe de discussion, un groupe consacré à l’envoi d’e-mails, un autre pour créer des panneaux, un groupe pour présenter des exposés, faire des avis pour les profs et les parents, et enfin un groupe pour créer une vidéo ou des dessins ».

Sophie présente le plan de communication

En raison de la pandémie, une grosse partie de ce plan a malheureusement dû être reportée, mais les choses reprennent progressivement, notamment grâce à l’impulsion de Manon Biot, la collaboratrice éducative de chez GoodPlanet Belgium qui les accompagne depuis plusieurs mois. « Manon déborde d’énergie et d’idées pour mener à bien ce projet et c’est très motivant pour les enfants », souligne Jérémie Lévy. « En termes d’apprentissages », ajoute Luc Bonneure, « toutes ces mesures qu’ils collectent puis analysent leur permettent de concevoir clairement certaines notions, ce ne sont pas juste des tableaux abstraits, d’où l’intérêt pédagogique du projet ».

Toutefois, pour que cela fonctionne, il faut bien sûr que les élèves maîtrisent ces notions et qu’ils comprennent la matière : « L’idée est qu’ils gardent en tête tout ce qu’on leur apprend mais certaines notions techniques devront bien sûr être revues par la suite. L’essentiel est qu’avec ce projet ils soient informés, sensibilisés aux enjeux écologiques du gaspillage », complète Jérémie Lévy.

Jérémie et Sophie font l'inventaire des appareils de mesure

Une mise en commun à la fin de l’année

Grâce aux données collectées toute l’année avec les différents appareils de mesure, il est possible de comparer les résultats obtenus d’un mois à l’autre, et donc de voir si des économies d’énergie ont été réalisées à différents endroits. Entre les panneaux réflecteurs placés derrière un radiateur pour éviter les pertes de chaleur, les économiseurs d’électricité ou encore les multiprises équipées d'un système de « coupe veille » (c'est-à-dire d'un bouton permettant de couper l'alimentation en courant électrique, et donc stopper la consommation inutile des appareils en veille), les solutions pour minimiser les pertes d’énergie et améliorer de manière structurelle la durabilité de l’école sont nombreuses. En parallèle, ces résultats pourront être comparés avec ceux obtenus par d’autres écoles participantes (tous réseaux confondus).

Thématiques chères au Département, la sensibilation aux enjeux écologiques et la lutte contre toutes les formes de gaspillage se retrouvent aussi dans le Programme de Politique Générale de la Ville de Bruxelles. Pour ces raisons, la Ville programme dans ses écoles des campagnes d'information et de sensibilisation via des projets permettant aux enfants d'adopter de nouveaux comportements. L'objectif est de diminuer la consommation d'énergie tout en leur apprenant les bons gestes pour l'économiser. Parce qu'éduquer aujourd'hui les enfants au développement durable et à la protection de l'environnement, c'est former les citoyens engagés et responsables de demain.

La classe de Monsieur Jérémie Lévy

Pour aller plus loin

Créé le 27/01/2021 (modifié le 04/02/2021)
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