Les bibliothèques n’existent-elles pas depuis plus de 2000 ans ?
Le 17 octobre, nous fêtons la promulgation de la loi Destrée de 1921 qui a vu naitre les bibliothèques publiques telles que nous les connaissons. Pour cette occasion, elles organiseront de multiples activités et seront toutes exceptionnellement ouvertes le dimanche 17 octobre.
Dans ce cadre, BX1 recevait le jeudi 9 septembre des acteurs francophones des bibliothèques, dont Cynthia Empain, bibliothécaire à la Bibliothèque centrale de Bruxelles-Capitale.
L’occasion pour nous de vous inviter à revoir l’émission, et de féliciter les bibliothèques pour toutes les activités et le dynamisme dont elles font preuve.
Bibliothèque et enseignement ?
J'ai toujours considéré la bibliothèque publique comme le complément indispensable de l'école
Jules Destrée. Exposé des motifs de la loi du 17 octobre 1921.
Avant cette loi, les bibliothèques appartenaient à des collectionneurs privés ou institutionnels. Elles étaient laïques ou confessionnelles. Avec cette loi, Jules Destrée, Ministre des Arts et des Lettres de 1919 à 1921, donne les moyens au peuple d’accéder à la lecture en la démocratisant. Il souhaitait contribuer à rendre l’éducation accessible au plus grand nombre.
La lecture et l’accès au savoir restent une des bases de la démocratie. Dans la continuité de ces valeurs, l’Instruction publique de la Ville de Bruxelles s’occupe des établissements scolaires, mais aussi des bibliothèques du territoire de la Ville.
La bibliothèque évolue avec son temps
Les bibliothèques s’adaptent aux demandes de leurs lecteurs et à leurs attentes. Les activités ne se limitent plus qu’au prêt du livre. Il suffit d’une visite en bibliothèque pour voir des étudiants étudier ou en travaux des groupes, des personnes utiliser les ordinateurs pour surfer sur le net, des écrivains en plein rédaction de leur roman, des cours particuliers, des groupes de lecture, des ateliers d’écriture ou de théâtre, des potagers si espaces verts, etc.
La bibliothèque comme levier d’aide à l’émancipation
L’éducation comme moteur de l’émancipation : les bibliothèques l’ont bien compris. Au cœur de l’action et au plus près de leurs lecteurs, elles écoutent, aident, conseillent, orientent sur plusieurs matières de la vie sociale. Comme l’illustre si bien Cynthia Empain durant l’émission :
Initier les gens à l’utilisation d’internet et la recherche documentaire reste une activité importante de la bibliothèque. Avec la dématérialisation des demandes officielles : de plus en plus d’administratifs doit se faire par internet, les gens n’ont pas forcément un accès à internet, n’ont pas forcément un ordinateur à la maison et au-delà de ça, il faut savoir utiliser ça. Il faut avoir un lecteur de carte. Et donc les bibliothèques, maintenant on sert à ça : de relais et d’aide pour les gens pour ces services administratifs.
La bibliothèque au cœur de son quartier
La bibliothèque joue aussi un rôle important dans son quartier et notamment à Bruxelles. Elle tient un rôle de sociabilisation et d’accompagnement. L’objectif premier est bien le développement des capacités langagières, donc de l’expression écrite, orale et la lecture. Les projets des Bibliothèques peuvent donc prendre différentes formes.
Par exemple, la Bibliothèque Bruegel met sur pied un projet d’ateliers interdisciplinaires liant littérature et arts de la scène, à destination des adultes du quartier, dont les primoarrivants. Nous vous en parlerons prochainement. Pareil pour la Bibliothèque des Riches Claires qui propose, avec l’ASBL la nébuleuse, des ateliers d’écriture épistolaire avec théâtralisation des thématiques choisies pour les jeunes filles de 15 à 25 ans.
La bibliothèque, une histoire sans fin
Voilà 100 ans d’activités des Bibliothèques publiques et elles ont su se montrer innovantes, toujours à la page des nouveautés en matière de développement des capacités langagières et toujours au cœur des réalités sociales de leur environnement. Un accès au savoir gratuit et illimité pour tous les citoyens.