Dans les coulisses du projet PÉCA

À l’occasion de la thématique retenue pour le PÉCA (Parcours d'Éducation Culturelle et Artistique) 2025, les « Bruxelliades », toutes les écoles maternelles et primaires de la Ville de Bruxelles ont mis en chantier un travail transversal et collaboratif. Rencontre en coulisses avec l'une d'entre elles, l'école primaire de Heembeek.

En 2025, le programme PÉCA s’est greffé sur les récents jeux olympiques et paralympiques de Paris : les « Bruxelliades » des écoles de la Ville de Bruxelles seront à l’honneur lors d’une prochaine exposition en février et démontreront, une fois encore, le travail éducatif, culturel, artistique …et sportif réalisé par les élèves de la capitale, dans une optique transversale des matières enseignées.

Mais comment mettre concrètement le projet PÉCA en chantier dans une école ?

La rencontre avec l’une des enseignantes référentes PÉCA, Adeline Gilson, institutrice à l’École primaire de Heembeek, est éclairante sur les coulisses du programme. « Je me suis rendue compte très vite que le PECA représentait une charge de travail très importante et je voulais prévenir tout risque d’échec : celui de ne pas y parvenir ou de devoir abandonner », raconte Adeline. Son idée a été de fédérer au sein de l’école un groupe de travail, qui peut se réunir en dehors des sessions pédagogiques mensuelles plénières de l’école, et qui peut dès lors être une courroie de transmission et de communication avec l’ensemble des collègues. Avec la complicité de la direction, le groupe s’est rapidement constitué autour de huit personnes : un·e enseignant·e par année d’étude, le directeur, une auxiliaire de l’éducation intéressée par l’artistique.

« Ensemble, nous avons pu réfléchir à un projet pour les élèves, établir un calendrier, fixer un planning et surtout créer de la cohésion. ‘Le sport dans l'art et l'art dans le sport’ : on commence par se porter les uns les autres, …en équipe ! Et tout le monde prend en charge des parties du projet d’ensemble ».

Le travail étant pensé de manière collaborative, les enfants l’ont investi de manière tout aussi participative. « Finalement, c’est une œuvre collective que nous créons au cœur du réfectoire au rez-de-chaussée de l’école. Chaque classe a sa part de responsabilité… Les teintures, les customisations, etc. Tout le monde discute. Et on parle des sports, de l’histoire, des jeux de Paris. On discute, on calcule, on écrit, on crée. Durant les garderies du matin, du soir ou lorsqu’un enseignant est absent, les élèves ont posé les premières pierres à l’édifice avec des pièces en papier mâché. Nous avons décidé de décliner la mascotte des Bruxelliades réalisée par Michaël Henneaux, choisie par la Cellule pédagogique. Nous allons d’ailleurs rencontrer l’artiste à l’école avec les élèves. Rencontrer, connaître, pratiquer, tels sont les trois piliers essentiels dans l’approche du PÉCA ».

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Le projet PÉCA invite à la co-construction entre classes, entre élèves, entre collègues. « C’est motivant car cela donne du sens ! », conclut Adeline Gilson.

Pour découvrir l’œuvre collective de Heembeek, et celles des autres écoles de la Ville qui promettent d’être toutes aussi passionnantes : rendez-vous aux « Bruxelliades », la prochaine exposition dans les caves des Halles Saint-Géry, du 6 au 19 février 2025.

Créé le 05/02/2025 (modifié le 05/02/2025)