Six écoles secondaires de la Ville de Bruxelles ont inauguré, le 11 octobre 2022, en cette Journée internationale de la jeune fille, de nouveaux distributeurs de protections hygiéniques gratuites. Le résultat d'une action extrêmement importante de l’Instruction publique en faveur des jeunes filles, élèves de nos établissements, pour lutter contre la précarité menstruelle.
On sait depuis longtemps que l'accès et le coût des protections hygiéniques sont problématiques pour beaucoup de nos concitoyennes. Ces dépenses récurrentes grèvent les budgets des femmes, notamment de nos élèves et étudiantes. Le coût des menstruations revient à 5.300 € sur une vie, soit plus ou moins 12 € par mois. Toutes les jeunes filles n’ont pas ces moyens. Cette préoccupation s’accompagne de stress. Il est capital que les pouvoirs publics puissent prendre ces dépenses en considération, ce d'autant que l'inflation est particulièrement inquiétante dans le contexte actuel.
La mise à disposition par la Ville de Bruxelles des distributeurs de protections hygiéniques bios et gratuites s'inscrit dans les objectifs de justice sociale et de lutte contre les inégalités. Six de nos écoles secondaires sont actuellement déjà concernées : l’Institut Bischoffsheim, l’Athénée Léon Lepage, l’Institut De Mot-Couvreur, l’Académie Royale des Beaux-Arts, l’Hoofdstedelijk Instituut Anneessens Funck-TBO/BSP, et l’Hoofdstedelijk Instituut Anneessens Funck – OKAN.
Il s’agit de lutter concrètement contre les inégalités fondées sur une dépense financière supplémentaire pour les jeunes filles qui peut être à l’origine de décrochage scolaire, de difficultés d'insertion dans la vie sociale, et plus tard de manque d’opportunités d’études supérieures et/ou professionnelles.
L'école est par excellence le lieu d'apprentissage de l’égalité et de l’inclusion sociale, explique Faouzia Hariche, Échevine de l’Instruction publique. En tant qu’éducateurs et responsables d’un pouvoir organisateur, nous avons un rôle d’exemplarité. Et cette exemplarité passe par des exigences : la gratuité scolaire de plus en plus élargie, la redistribution équitable des richesses, l’accès garanti aux conditions fondamentales pour étudier, notamment aux soins du corps et à l’hygiène. Aux côtés des programmes de sports, d’éducation affective et sexuelle, d’alimentation saine et équilibrée, l’ouverture de ces distributeurs de protections hygiéniques bios fait évidemment partie intégrante de notre accompagnement des élèves dans leur émancipation individuelle et sociétale.
Symboliquement, cette inauguration coïncide avec la Journée internationale de la jeune fille. Lancée il y a 10 ans par les Nations unies, cette journée vise à mettre en lumière les défis et les discriminations auxquels les filles, les adolescentes et les jeunes femmes font face pour préparer leur avenir sur un pied d’égalité avec les garçons.