Enseignante à la Ville après avoir réussi sa formation d’institutrice primaire à la Haute École Francisco Ferrer, Najat Naqi se lancera en septembre 2020 dans l’aventure de l’immersion bilingue à l’école primaire Charles Buls. Rencontre avec une enseignante passionnée.
Proposée à la Haute École Francisco Ferrer, la formation d’instituteur primaire a eu l’occasion de drainer de nombreux profils et de lancer une nouvelle cohorte d’instituteurs et institutrices sur le territoire de la Ville de Bruxelles. C’est notamment de cas de Najat Naqi, enseignante dynamique au parcours atypique.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Najat Naqi, j’ai 42 ans et je suis maman de deux enfants. Mon parcours est un peu atypique dans le sens où je ne suis enseignante que depuis cinq ans. Je suis universitaire à la base et ai travaillé de 2002 à 2015 dans le privé. J’ai décidé de reprendre des études et c’est comme ça que je me suis retrouvée à la Haute École Francisco Ferrer.
Comment s’est déroulée la transition études > métier d’enseignante ?
J’ai eu la chance d’arriver dans une école avec une super équipe où j’ai directement eu une classe. Depuis, je n’ai plus changé. Et puis, j’aime avoir des objectifs et me lancer des « défis » ; une fois que je sais où je veux aller, je me donne tous les moyens pour y parvenir.
Une fois votre diplôme en poche, vous avez souhaité continuer la pratique du néerlandais ; comment cela s’est-il passé ?
Je ne sais plus à quelle occasion c’était, mais j’ai rencontré Anne Posma [NDLR : chargée de projets à la HEFF] et je lui ai fait part de mon intérêt pour le néerlandais. J’habite en Flandre et je me suis dit « pourquoi ne pas y enseigner le français »… Plusieurs idées me passaient par la tête et puis ça s’est fait plutôt naturellement ; nous avons gardé contact, et elle m’a parlé des tables de conversation en néerlandais qui étaient organisées à la HEFF. J’ai trouvé l’idée intéressante et donc j’y suis allée.
Comment se présentent ces tables de conversation ?
Ce qui est intéressant c’est vraiment le fait de pouvoir pratiquer en temps réel et en situation. Parler, parler, et encore parler ; il n’y a que comme ça que l’on s’exerce véritablement. L’avantage aussi, c’est que nous étions en petits groupes, chose essentielle pour pouvoir bien pratiquer et permettre à chacun(e) de participer. J’ai également eu la chance de tomber sur une formatrice très compétente et motivante, qui naviguait du français au néerlandais avec une facilité déconcertante. À chaque fin de séance, elle nous envoyait un compte-rendu par mail, avec des corrections et des commentaires personnalisés. C’était vraiment constructif. Ensuite, le confinement est arrivé et Anne m’a recontactée pour savoir si je souhaitais continuer à travailler mon néerlandais. J’ai dit oui tout de suite.
Si tout va bien, vous enseignerez à l’école primaire Charles Buls dans la nouvelle filière d’immersion en néerlandais d’ici septembre 2020. Comment voyez-vous cette opportunité ?
Ce projet est vraiment motivant. Tout l’intérêt réside dans cette idée de décloisonnement des apprentissages linguistiques, et l’immersion répond à cette condition. Enfin, à titre plus personnel, ça donne une orientation supplémentaire à ma carrière, un petit plus à ma fonction… Et pourquoi pas envisager, par la suite, de devenir maître de néerlandais.