Le Département pédagogique de la Haute École Francisco Ferrer a organisé un stage alternatif pour huit futur.e.s enseignant.e.s au Sénégal. Une expérience pédagogique et humaine exceptionnelle.
Du 23 janvier au 23 février 2022, huit étudiant.e.s du Département pédagogique de la Haute École Franscico Ferrer ont effectué leur stage alternatif dans le cadre d’une collaboration instaurée par le regretté professeur de psycho-pédagogie Robert Levillez depuis plusieurs années.
Au départ de cette initiative, les étudiant.e.s de 3e année en baccalauréat ont mis sur pied un projet de travail collaboratif avec des écoles du Sénégal. Le but était d’observer, d’échanger et de pratiquer le métier dans les classes d’enseignement primaire. Quelques années après, des stages alternatifs ont vu le jour et des étudiant.e.s sont partis à Dagana, dans une école fondamentale de village juxtaposée à une de l’enseignement secondaire. Cette collaboration s’est étendue aux enseignements maternels, secondaires et de promotion sociale. Depuis 2018, s’y ajoute un projet d’accueil des délégations sénégalaises à Bruxelles, afin de promouvoir les échanges de bonnes pratiques, d’organiser des événements de dissémination ainsi que d’élargir le projet à d’autres départements ou écoles. L’initiative repose sur le soutien de la Ville et de l’Instruction publique. Sur place, la Haute École Francisco Ferrer bénéficie de la collaboration active de l’école élémentaire Célestin Freinet, de l’école secondaire Makha Sarr et de l’Association sénégalaise de l’École Moderne - Centre pédagogique Morgane (Dagana – Sénégal).
Ce projet permet aux étudiant.e.s d’apprendre à connaître un pays, son système éducatif et des pratiques pédagogiques spécifiques. Le voyage offre aussi la possibilité de découvrir le Sénégal à travers sa culture, son histoire, sa géographie, sa situation socio-économique.
Durant le stage alternatif, les étudiant.e.s sont amenés à pratiquer concrètement leur futur métier dans un contexte spécifique (horaire journalier, pédagogie Freinet, organisation générale de l’école, culture et moyens de l’école différents, rapport au savoir).
Les étudiant.e.s bruxellois ont rapidement fait le choix de prendre des classes en main pour expérimenter les méthodes pratiquées par leurs maîtres de stages (enseignant.s sénégalais). Il s’agit de travailler avec peu de matériel et sans outil informatique. Un défi à relever, entre autres pour apprendre à collaborer entre enseignant.e.s et construire des projets-passerelles entre niveaux pour les élèves.
Durant le stage, une kermesse a été organisée pour alimenter la caisse de l’école. Cette caisse est gérée par le Conseil des élèves, notamment pour entretenir le potager ou acheter du matériel de sport.
Lors du dernier jour, les enfants ont présenté à l’ensemble de l’école les chants appris durant le stage. Ils ont organisé un petit show avec chant et chorégraphie pour partager leurs progressions et leurs nouvelles découvertes. Un moment rempli d’émotions pour les enfants, les étudiant.e.s et les maîtres de stage.
