Du 4 au 8 octobre, l’Athénée Adolphe Max a accueilli l’exposition itinérante du département inforsciences ULB de la faculté des sciences de l’Université libre de Bruxelles : Climat, il y a du changement dans l’air.
Proposée par la Ville de Bruxelles, cette activité pédagogique transdisciplinaire explore une problématique où Sciences et Société se côtoient. En abordant toutes les étapes de la démarche scientifique, l’exposition est conçue pour être présentée aux élèves de l’ensemble des classes de l’enseignement secondaire
Les panneaux sont très bien. Les expériences prévues sont parlantes pour les élèves. Je pense que ça conscientise quand même les élèves de manière générale et donc c‘est positif… C’est incontournable de faire en sorte que les élèvent soient conscientisés aux problèmes climatiques. Nous dit la directrice de l’Athénée d’Adolphe Max, Madame Pascale Demeue.
Sous forme de visite guidée d’une durée de 50 minutes, la présentation commence avec des panneaux concernant :
- la répartition de l’énergie solaire sur le globe,
- les mouvements atmosphériques,
- les courants marins,
- les indicateurs de réchauffement climatique et de variation du climat.
La corrélation entre l’émission des gaz à effet de serre et l’augmentation de la température moyenne terrestre ne laisse donc plus aucun doute sur l’origine humaine du changement climatique. Ensuite, à partir de ce constat, les classes ont été amenées à s’interroger sur leur propre comportement et à poser des choix de société pour l’avenir de la planète. Et finalement, l’exposition se termine par l’impact des changements climatiques sur les écosystèmes et la biodiversité.
Madame Emilie Hiernaut, professeur de sciences et biologie depuis 15 ans, pour l’Instruction publique de la Ville de Bruxelles a participé à l’activité avec plusieurs groupes. Elle a trouvé l’activité :
Intéressante en soi. Il y avait un beau rappel par rapport à des notions qu’ils ont pu avoir en géographie et en bio aussi. Et ce pour les différentes années. Pour certains, ce sont des rappels, pour les autres ce sont des choses qu’ils apprenaient. Concernant le contenu, bien. Au niveau de la présentation, ça dépendait des étudiants qui présentaient.
Dans le cadre du cours de biologie, on parle du climat. On parle aussi du réchauffement climatique puisqu’on parle de l’impact de l’homme sur les écosystèmes. Donc pour moi, il y a clairement un impact direct sur mon cours.
Recommande-t-elle l’activité ?
Je la recommande. En soi, c’était très chouette. Aux plus jeunes, le contenu leur a peut-être mieux parlé. Ça dépend du niveau et du retour qu’il y a eu et du dynamisme par rapport à l’étudiant qui présentait. Les élèves étaient contents de sortir de la classe, de faire les choses un petit peu différemment… Je pense qu’il y en a qui ont bien accroché. Il y a des groupes avec qui ça a vraiment bien marché. Ils répondaient, posaient des questions…
C’est sympa et puis c’est un peu différent pour les élèves. C’était rigolo de voir avec les élèves qu’il ne faut finalement pas grand-chose pour prouver certaines choses…
Victoria Micha, enseignante en sciences et biologie depuis 4 ans, a aussi bien aimé l’exposition.
Les élèves (2e année) ont aimé les petites expériences et manipulations qui illustraient les propos des animateurs. Le sujet du changement climatique les intéresse et ce qui leur parlait le plus c'était les impacts concrets sur la biodiversité. Ils veulent mieux comprendre ce qu'il se passe dans le monde et cette expo les connecte mieux à la réalité climatique actuelle
Je recommande volontiers cette exposition aux autres enseignants, mais en leur conseillant de prévoir une leçon de débriefing : clarifier certains passages, réexpliquer une expérience ou l'autre et surtout proposer des solutions (des manières d'agir pour limiter les dégâts)
Il faut les sensibiliser à la question et leur donner des outils pour comprendre mieux les impacts de l'Homme sur sa planète. La destruction de la biodiversité les touche énormément et leur proposer des actions concrètes pour "calmer le jeu" est important pour leur montrer qu'il existe des solutions...
Le dernier jour de l’exposition correspondait à l’action d’Amnesty International : #WakeUpForClimate. Madame Hile De Winter qui travaille à la Ville de Bruxelles depuis 35 ans nous en parle :
L’initiative a été suggérée par Marine Jeannin , responsable du service « Jeunesse » chez Amnesty Belgique francophone avec qui je travaille en étroite collaboration depuis plusieurs années. Marine Jeannin a relayé auprès des groupes-écoles Amnesty une action symbolique proposée par la Coalition Climat dont Amnesty fait partie.
L’action consistait d’une part à rassembler le vendredi 8 octobre un maximum d’élèves des écoles primaires et secondaires de Belgique dans la cour de récréation avec les mains levées et un cercle vert dessiné au marqueur sur chaque paume de main, symbolisant notre planète, d’autre part à prendre des photos et vidéos de cette action et à les partager sur les réseaux sociaux avec les hashtags #WakeUpForClimate et #BackToTheClimate.
Les élèves étaient libres de participer ou non à l’action : un avis leur avait été distribué deux jours auparavant pour les inviter, s’ils le souhaitaient, à prendre part à cette action.
L’action n’a pas fait l’objet d’une organisation spécifique en faveur du climat. Toutefois, l’Athénée Adolphe Max s’inscrit depuis quelques années dans un projet « vert » (ruches , vente de pommes bios et locales à la récré, installation de plantes vertes dans les classes, expo sur le climat organisée en collaboration avec l’ULB…). J’ai aussi la chance d’avoir une direction sensibilisée à la cause écologique et celle des droits humains qui encourage nos projets au sein du groupe-école Amnesty.
