Les rythmes du Berimbo ont résonné dans la salle de sport de l’école primaire Steyls. Ibrahim Bouabbouz, professeur d’éducation physique à la Ville de Bruxelles depuis 2012, a organisé la semaine avant les vacances d’automne une initiation à la capoeira pour toutes ses classes. En collaboration avec l’ASBL NEK-IN, il a pu sortir des sentiers battus, et encourager ses groupes à se laisser porter dans ce nouvel environnement alors encore inconnu.
Une belle collaboration
NEK-IN est une association sociosportive qui privilégie une pédagogie adaptée aux jeunes et un enseignement de qualité. Grâce à son sérieux et à sa rigueur, elle a initié les élèves à cet art martial afro-brésilien développant chez l’enfant l’agilité, l’équilibre, la souplesse, les réflexes et la force. En plus des chants et des danses, les démonstrations des nombreuses figures impressionnantes ont également ravi les classes.
La valeur du pluralisme
Cette discipline ancienne constitue un réel mélange de plusieurs origines et cultures abordées avec les enfants. Elle puise ses racines chez les esclaves africain.e.s déporté.e.s au Brésil. Ces derniers masquaient leurs apprentissages de techniques de lutte, alors interdits, par des danses et de la musique. Une bonne occasion pour Ibrahim Bouabbouz d’évoquer quelques questions relatives au pluralisme :
La capoeira est justement propice à la question de la pluralité, car cette discipline englobe sport de combat, danse, chant et faits historiques. Car n’oublions pas que cette discipline a émergé des esclaves qui n’avaient aucune liberté et qui devaient tout faire à l’abri des regards !
Une discipline pour tous les gouts, et une activité originale et gratuite
La capoeira est un art martial qui allie plusieurs disciplines relevant des arts avec la danse et la musique, et du sport avec la lutte. Cette activité a donc plu au plus grand nombre :
Globalement tous les enfants ont aimé l’activité, car il y en avait pour tous les gouts (chant, danse et sport de combat). Quelques enfants m’ont dit : « J’ai trouvé ça très chouette », ou encore « C’était trop amusant ».
Organiser une activité hors du commun avec ses élèves est une prérogative importante pour son propre épanouissement et donc par écoulement, celui de ses classes.
Ibrahim Bouabbouz essaye donc de proposer des activités gratuites et nouvelles. Il met un point d’honneur à toujours redynamiser et innover ses cours.
Organisation et conseils pour les collègues
Après le constat de la difficulté d’organiser des activités où les classes devaient se déplacer, surtout en cette période de pandémie, Ibrahim Bouabbouz a pris la décision de contacter les clubs sportifs pour leur proposer des collaborations.
Il est plus facile d’inviter une personne d’un club pour une démonstration au sein de l’établissement même que de déplacer toute une classe. Bien sûr, il faut chercher et le vouloir. Heureusement, à la Ville de Bruxelles, on a la chance d’avoir un bon répertoire. Pour mes collègues : ne surtout pas hésiter à contacter les clubs et les fédérations afin de demander des séances d’initiation. Cela est même parfois gratuit !
Son Leitmotiv :
Provoquer des dynamiques nouvelles qui font pétiller les yeux des enfants.
