Jean de la Fontaine à l’École Fondamentale du Canal

De la classe d’accueil à la sixième primaire, en passant par celle DASPA, le thème a été adapté pour tous les âges. Pour renforcer la dimension culturelle de tous les domaines d’apprentissage qu’offre le PECA autour de Jean de la Fontaine, une exposition propre à l’école à destination des parents, et un grand spectacle se dérouleront au sein de l’établissement.

Fin janvier2022, Vanessa Nani, institutrice depuis plus de 20 ans à la Ville de Bruxelles, nous a invités dans sa classe d’accueil pour nous montrer comment elle a abordé la fable de « la cigale et la fourmi ».

Nous avons commencé par la découverte des fourmis. Pour l’anecdote, un jour, un enfant est venu en classe avec une fourmi trouvée dans la cour de récréation. Le point de départ de l’observation a donc été la découverte des fourmis dans la cour de récréation, puis au parc. Nous avons donc observé l’anatomie de la fourmi, et fait des recherches documentaires à ce sujet. Nous avons découvert son habitat, la structure de la fourmilière, leur mode de vie… De ces observations, nous avons créé des réalisations artistiques, appris du nouveau vocabulaire, travaillé la psychomotricité, les activités de manipulation, de grandeur… 

PECA et Jean de la Fontaine à la Ville de Bruxelles

Vanessa Nani est d’ailleurs référente PECA pour son école depuis deux ans. Le Parcours d’Éducation Culturelle et Artistique, s’inscrit dans le premier axe stratégique du Pacte pour un Enseignement d’Excellence. C’est dans ce cadre que les équipes maternelles et primaires de toutes les écoles de la Ville de Bruxelles ont travaillé et imaginé un tas d’exploitations interdisciplinaires autour de Jean de la Fontaine. Le Pouvoir Organisateur les mettra lumière grâce à la grande exposition « Les animaux de La Fontaine, une source d’exploration pour nos écoles ». Celle-ci se tiendra à la Haute École Francisco Ferrer du 21 au 25 février. Les classes de l’enseignement maternel et primaire pourront s’y rendre pour avoir le plaisir d’y découvrir les réalisations au moyen d’un jeu parcours faisant appel aux intelligences multiples. L’école fondamentale du Canal y présentera de nombreuses créations. Vanessa Nani a créé une grande fourmilière qui y sera exposée pour le plaisir des classes de ses collègues des autres écoles de la Ville de Bruxelles.

La grande fourmilière

La grande fourmilière, se veut le plus possible la plus figurative de la réalité. Haute de près de 1 min 50 s, construite en carton, elle comporte de nombreuses galeries collées par les enfants qui amènent aux différentes chambres.

On a expliqué que chaque chambre est spécifique chez les fourmis. Il existe la chambre où l’on met la nourriture, celle des bébés, celle des larves, etc. À l’intérieur, nous y collerons 80 différentes petites fourmis faites par les enfants. Certaines portent des vivres sur le dos, car nous leur avons expliqué qu’elles récoltaient de la nourriture pour l’apporter à la reine et aux autres fourmis. Nous mettrons une porte à la fourmilière pour que, lors de l’exposition, les enfants puissent aller y jeter un coup d’œil avec une lampe torche. Nous poserons sur le dessus la grande cigale et la fourmi. 

Cette grande fourmilière s’est construite en plusieurs étapes. Tous les enfants y ont mis la main à la pâte !

Lors de la première étape, on a utilisé la technique du papier maché sur un grand carton afin de donner un aspect réaliste. Ensuite, on a peint avec de l’eau chaude et la terre glaise pour donner cet effet terre. Après cela, nous avons collé les chambres, les galeries, puis on y a mis la nourriture, les larves, les feuilles, les œufs. Pour représenter les protagonistes de la fable et les faire sortir du lot, une classe a fait la fourmi, et nous avons fait la cigale. Cette dernière a été bricolée en rouleaux de papier toilette, avec une boule de polystyrène. Nous avons essayé de reproduire au mieux la forme de l’insecte. Nous l’avons recouvert de papier maché, puis nous avons peint et ajouté les petits détails. Les petites fourmis qui seront dans la fourmilière ont été réalisées de trois manières différentes. Dans ma classe, nous avons utilisé des boules de polystyrène, et l’emballage carton des œufs. Dans la classe de ma collègue Nadia, des rouleaux de papiers toilette ont constitué les corps des fourmis.

Une fourmilière que les enfants des établissements de la Ville de Bruxelles pourront donc découvrir lors de l’exposition.

Une grande variété d’exploitation

Voici quelques exemples d’exploitation du thème de Jean de la Fontaine par Vanessa Nani.

• « Les enfants ont collé dix fourmis sur une feuille peinte avec de la terre.

• Les enfants ont déchiré du papier vert pour faire des herbes hautes, et ils ont fait des impressions avec les doigts et la gouache pour représenter la tête l’abdomen et le thorax des fourmis.

• Un petit coloriage de la fourmi

• Nous avons lu une histoire qui s’appelle « Marie La Fourmi », et d’autres livres sur les fourmis en général dans la littérature jeunesse

• On a travaillé les insectes en général et en avons profité pour apprendre les ordres de grandeur : petit, moyen, grand.

• Les enfants ont participé à des activités de manipulation durant lesquelles, avec une pince, ils devaient mettre les fourmis dans la fourmilière

• Nous avons acheté des petits rondins en bois que les enfants ont utilisé pour assembler la tête, le thorax, l’abdomen, puis mettre les pattes de chaque côté.

• Ils ont également modelé des fourmis en pâte à modeler
• Grâce aux albums jeunesse, nous avons travaillé aussi sur la fable en elle-même de « La cigale et la fourmi » de Jean de La Fontaine. Je l’ai animée comme pour un spectacle de marionnettes pendant que je la lisais. J’ai aussi raconté l’histoire « de la cigale et la fourmi », pour essayer de faire comprendre tout le vocabulaire, et tout ce qui s’y passait. Chaque enfant pouvait aussi participer en installant une petite fourmi sur la fourmilière. 

• Nous avons écouté les versions musicales de la fable par Soan, et par Grégoire. Nous les réutiliserons pour le spectacle durant lequel les enfants feront des déplacements, certains en fourmis, certains en cigale.
• Une fois par mois, nous allons à la bibliothèque Charles Janssens. Nous avons bénéficié d’une animation atour de ladite fable dans la littérature jeunesse.
• Pour le carnaval, ma classe et moi-même ferons des masques de cigales et de fourmis sous forme de couronne. Chacun pourra être la cigale et la fourmi.
• Nous avons également travaillé la cigale et la fourmi à la manière Narramus. Narramus est une méthode de lecture pour apprendre du vocabulaire aux enfants. La cellule pédagogique de la Ville de Bruxelles a proposé trois fables de la fontaine à la manière Narramus aux enseignants. Concrètement, je montre des images aux enfants chaque jour. Pour l’instant, nous avons vu la cigale, la fourmi, la bise, les vermisseaux. Pour assimiler le nouveau vocabulaire, les enfants doivent à chaque fois trouver un geste associé. Dans la fable, la cigale chante. Alors, les enfants ont décidé de mimer le micro. Pour la fourmi, mes élèves font semblant de manger, puisque la fourmi va chercher de la nourriture pour la fourmilière. Chaque classe va avoir son geste approprié en fonction de l’image mentale des enfants. La cellule pédagogique avait mis toutes sortes d’outils en ligne via notre "Teams enseignants".

• En psychomotricité, les enfants ont imité la fourmi. Ils avaient des petites balles jaunes qui représentaient des grains de maïs, et ils devaient les apporter dans la fourmilière, le grand bac jaune. »

À l’école fondamentale du Canal, le thème de Jean de la Fontaine a été exploité à son maximum. Les enfants ont pu s’exercer aux mathématiques, faire des découvertes artistiques, apprendre du nouveau vocabulaire, s’éveiller scientifiquement, ou se découvrir de nouvelles passions artistiques…