L’école fondamentale du Tivoli a reçu de la Ville de Bruxelles les moyens nécessaires pour investir dans l’achat d’iPads pour ses classes. Après quelques mois d’utilisation, retour sur l'expérience de chacun.
Au quotidien, l’équipe éducative de l’école du Tivoli, à Laeken, met en œuvre une pédagogie active s’efforçant de différencier et d’individualiser au maximum les apprentissages des élèves. Une pédagogie selon laquelle tous les enfants n’ont pas les mêmes compétences, et donc des besoins distincts en classe.
Dans cet environnement propice, l’intégration pédagogique d’iPads s’est déroulée presque naturellement. En effet, cet outil riche de possibilités permet à chaque enfant de travailler à son propre rythme et en fonction de son niveau de connaissance.
Une utilisation variée et adaptée
En classe, la tablette possède de multiples facettes qui peuvent être utilisées selon l’année d’enseignement. Son plus grand atout : la possibilité de créer. En effet, l’iPad permet la conception de mises en page, petits films, livres, etc. Une utilisation qui contribue à rassembler tous les élèves à un niveau commun.
Dans la foulée, grâce aux outils qu’il apprend à maîtriser et à la qualité de sa production finale, l’enfant est fier de lui — une composante essentielle de l’apprentissage.
Concrètement, les enseignants disposent d’une tablette par classe, avec la possibilité d’en utiliser jusqu’à six lors d’un atelier. Par le biais de photos ou vidéos, il permet aux maternelles de garder une trace d’activités pédagogiques. En primaire, les élèves réalisent des reportages photo ou participent à des ateliers mathématiques. L’iPad participe également à l’apprentissage de l’écriture, à la création d’affiches ou encore à la recherche d’informations sur le web.
La création de petits films d’animation permet de briser la barrière de la langue avec les primo-arrivants, alors que de nombreux outils s’adressent aux enfants présentant des troubles d’apprentissage (dyslexie, dyscalculie, etc.). Les ateliers fonctionnent en effet particulièrement bien avec les enfants en intégration. Plus qu’ailleurs, il y a pour ces groupes une réelle importance de respect du rythme individuel. Parfois, lorsqu’une activité est peut-être un peu trop compliquée pour certains, les tablettes ont permis de ne pas continuer dans une tâche ardue et d’éviter que l’enfant perde pied. Dans certains cas, la compréhension doit tout simplement passer par un autre mode visuel.
Une école avec son temps
Selon Michèle Masil, directrice de l’établissement, « l’école doit vivre avec son temps ». Elle doit pouvoir « suivre les évolutions des modes de communications et des technologies, car cela fait partie intégrante de la vie des enfants ».
D’ailleurs, lorsqu’on les interroge, ils possèdent tous une tablette à la maison, à l’exception de l’un ou l’autre.
Pas d’excès mais du bon sens
Au vu de ces différentes utilisations, la tablette constitue évidemment un magnifique outil pédagogique. Il faut l’exploiter comme un instrument qui allie divertissement et apprentissage, rappelle Évelyne François, enseignante dans un établissement d’enseignement spécialisé et en charge des enfants en intégration à l’école du Tivoli.
Globalement, le constat est limpide : utilisé en classe, l’iPad est un outil adapté tant aux enseignants qu’aux élèves. Bien entendu, son utilisation ne renvoie pas au placard livres et feuilles de papier. Certains savoirs s’exploitent mieux avec des applications numériques ; d’autres ne fonctionnent que sur papier.
Comme à l’école du Tivoli, il faut arriver à trouver l’équilibre entre les deux.