En cette période particulière de confinement, un professeur de néerlandais à l'Athénée des Pagodes nous fait part des outils qu’il a utilisés pour garder un lien avec ses élèves.
Le département Instruction publique de la Ville de Bruxelles souhaite mettre en avant les initiatives pédagogiques remarquables, originales et stimulantes entreprises par nos enseignants en cette période de confinement.
Dans cette optique, nous vous proposons aujourd'hui le témoignage de monsieur Najib Bauwens, professeur de néerlandais à l'Athénée des Pagodes, devenu un habitué des pratiques pédagogiques axées sur le numérique. Avec sa chaîne Youtube et ses cours sur SmartSchool, il déploie une énergie à toute épreuve pour garder un contact avec ses élèves.
« Après la fermeture des écoles, j’ai senti un énorme vide. J’avais l’impression que je ne remplissais plus ma tâche d’enseignant et que d’une certaine manière je laissais les élèves à l’abandon. J’ai donc décidé de tourner un premier cours virtuel dans mon salon. J’ai remplacé le cadre par un tableau noir et je me suis filmé. Après des heures d’enregistrement, j’ai enfin pu passer au montage. Un cours standard demande déjà beaucoup de temps de préparation…Je vous laisse imaginer ce que demande un cours virtuel ! Tout doit être parfait, car personne ne peut vous arrêter pour vous poser une question. Après une semaine de montage et beaucoup de transpiration, je peux enfin partager mon cours sur SmartSchool et sur ma chaîne YouTube pour espérer aider un maximum d’élèves.
Les retours sont positifs, les élèves comme les parents apprécient le cours et l’initiative.
Heureux d’avoir pu aider, j’ai décidé d’essayer de faire plus en élargissant cette démarche à plus grande échelle. C’est à ce moment-là que je suis tombé sur l’appel lancé par BX1. J’ai sauté sur l’occasion en prenant contact avec Victoire Kaiser, journaliste à BX1. Après avoir reçu l’accord de ma direction et du Pouvoir Organisateur, le tournage a pu commencer. Le premier cours virtuel a été diffusé ce lundi 20 avril et les deux prochains sont prévus pour le mercredi 29 avril et le jeudi 7 mai. »
En effet, dans “L’école à la maison”, une enseignante ou un enseignant donne un cours pour que les enfants puissent réviser de manière ludique. Ces leçons sont enregistrées dans une classe, sans public et dans le respect de la distanciation sociale avec l’équipe technique.
« Pour ces cours virtuels, j’ai vraiment essayé de me mettre dans la peau de l’élève. Je me suis demandé ce dont ils auraient vraiment besoin pour cette fin d’année. Certes de matière, mais surtout de conseils.
J’aimerais terminer en disant que rien ne remplace un professeur dans sa classe. Je pense que oui, l’école, les leçons, la manière de donner cours vont évoluer et une modernisation se fera dans les années qui suivent. Mais je reste persuadé que rien ne vaut la présence d’un « maître instruit » devant soi. »
Pour aller plus loin
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