L’école maternelle Dachsbeck au cœur du Folklore de Bruxelles avec son géant !

Cette grande aventure a commencé il y a un an. Dans le cadre du Parcours d’Éducation Culturelle et Artistique, dit « PECA », trois enseignantes de troisième maternelle, Madame Murielle, Madame Charlotte et Madame Laura de l’école maternelle Dachsbeck ont été frapper à la porte de « Soutenons les géants des Marolles ». À deux rues de l’école, cette association perpétue la tradition des géants pour le cortège folklorique des fêtes de Bruegel.

Madame Charlotte nous explique comment le projet s’est mis en place :

On a quand même un quartier avec une vie assez riche. Alors on s’est dit le folklore aussi ! On sait qu’il se meurt un peu dans le quartier, ce qui est assez dommage. Moi j’ai déjà assisté à des défilés de géants. Je pense que Muriel, en rentrant une fois d’une réunion de PECA, a abordé le thème des géants et on s’est dit que ce serait une chouette idée de partir là-dessus. On a tout de suite pensé aux géants des Marolles. Et on les a contactés. C’est la rue au-dessus de la nôtre. On a été sonner une fois, juste un midi, et on a demandé si on pouvait aller voir les géants. Ils étaient étonnés, car ils n’ont jamais reçu d’écoles. …  Ils étaient super emballés. On a pris rendez-vous pour la semaine d’après, et là on est allé avec les enfants.

On a été vraiment super bien accueillis, ils ont été géniaux ». Christophe, le porteur de géant fait cela par passion « il s’est toujours libéré pour être là. Ils ont donné de leur disponibilité, et ont donné de leur temps, ils sont vraiment disponibles et motivés c’était vraiment gai.

Et les enfants ont adoré. Ils ont fait venir les porteurs, ils ont descendu les géants, les enfants ont pu rentrer dedans, tourner, aller à l’intérieur, et il l’a fait pour chacun des enfants. Ils ont adoré. Et on avait commencé à construite un géant, vu qu’on avait travaillé toute l’année sur les géants pour le PECA. On a vu les grandeurs, le langage, l’art plastique et on en a construit un. Et là, on leur en a parlé durant notre visite. »  «Ils nous ont dit qu’ils défilaient. On a répondu que ça nous ferait bien marrer de participer. Et là, tout de suite, ils nous ont dit oui: ah bah voilà, c’était parti !

Ce défilé est une consécration pour un travail qui a pris toute l’année scolaire ! En effet, la création du géant n’était pas une mince affaire. Bien plus de 2m de haut, il a fallu de l’huile de coude et des centaines de boulettes de papier journal pour le créer. Les trois classes étaient donc ravies de pouvoir défiler et montrer leur œuvre à tout Bruxelles !

Une belle manière de terminer le projet, de mettre le géant en avant, le travail des enfants parce que, mine de rien, ça a pris du temps ! C’était du travail. Comme l’année passée on a eu encore un confinement, les parents ne rentraient plus dans l’école … ça mettait, je trouve, en valeur le travail des enfants, tout en mettant en relation avec le folklore du quartier et se mélanger avec les géants et les autres marolliens. Parce que ça a eu du succès avec les parents, les marolliens et les autres instits qui sont venues nous supporter. Donc c’était très chouette. Ça nous a donné plein d’idées, donc on réfléchit déjà à la suite.

Au moment du défilé, une bonne partie de l’école maternelle Henriette Dachsbeck était présente.

Madame la directrice Valérie Bourgeois nous explique comment les enfants ont fait pour déplacer leur géant.

On avait invité tous les enfants, on avait mis un code couleur, donc tout blanc comme le folklore l’entend. »  « Comme notre géant ne tient pas debout tout seul et on n’arrive pas à le porter et bien... Voilà, on l’a installé sur un cuistax ! On a trouvé de bonnes âmes pour pédaler derrière et on a promené notre géant dans toute la Ville, avec tous les enfants autour de notre petit cuistax qui étaient tout fier de montrer notre géant à tout le monde. On est allé Porte de Hall, il y a une place avec une petite cour intérieure, et les géants étaient exposés là. C’est là qu’il y a eu d’abord les photos. À 14h, il y a même Madame Lalieux qui est venue, la Ministre des pensions et de l’intégration sociale, et elle a fait des photos avec tous les géants. Elle nous a questionnés sur notre beau projet. Elle s’est intéressée aux enfants. Donc c’était super chouette pour eux ! Après ça, en fait on est parti de là et on est allé faire toute la Rue Haute, jusqu'à la maison des géants.

Après c’était chouette, car ça a renforcé la cohésion d’équipe. Moi, j’ai même des auxiliaires d’éducation qui sont venues encadrer. On a proposé à tout le monde de venir et donc ça devenait un joli projet partenaire ou souvent ils sont exclus, on a eu la concierge de l’école, on a eu deux auxiliaires d’éducation qui sont venues, on a eu d’autres institutrices d’autres divisions qui sont venues pour aider et encadrer les enfants. On était quand même dans un lieu avec du folklore : les Heritage days à Bruxelles ! Il y avait du monde.

Madame Charlotte rajoute :

Une fois dans le défilé, ils avaient leurs yeux écarquillés quand ils ont vu leur géant sur le cuistax : « oh waw trop beau ! » « C’est qui qui va le pédaler ? », « Votre géant il fait peur aux autres et notre géant il est trop beau ! » ils étaient contents et fiers. Ils se sont bien lâchés, ils ont dansé... Franchement, c’était chouette. Le lendemain matin, quand on est arrivé à l’école, on a eu des retours des parents forcément, et les enfants : « Madame, c’était gai hier », « OH madame il est où le géant maintenant ?

Le géant Henri accueille les enfants à l’entrée du bâtiment maintenant. Installé dans le hall en face de la porte, il est le gardien de l’école maternelle Henriette Dachsbeck.

Dernier petit mot de Madame Charlotte :

Rien n’est trop fou et surtout en maternelle : c’est le moment de le faire si on peut s’éclater comme ça !

Les écoles de l’Instruction publique de la Ville de Bruxelles appliquent leur projet pédagogique au cœur de leur quartier et de son folklore. Au plus fort de l’actualité, elles forment les citoyens de demain.