Depuis plusieurs semaines, les établissements scolaires du Campus des Arts et Métiers ont développé de nombreuses initiatives pour apporter leur aide durant cette crise sanitaire. Grâce aux équipements et aux matériaux disponibles sur place, et grâce à l’aide de nombreux particuliers, des blouses médicales ainsi que des masques ont été confectionnés. Retour sur cette chaîne solidaire hors-normes.
La crise sanitaire du coronavirus a mis en exergue la pénurie de matériels médicaux, tant au niveau des masques que des blouses. Or, ces équipements sont indispensables pour que le personnel soignant puisse faire son travail en toute sécurité.
La confection de blouses
C’est suite à ce constat qu’est née une initiative solidaire bruxelloise. La confection de blouses médicales destinées à l’Hôpital Saint-Pierre a vu le jour par l’association dynamique des maisons Degand et Nathan, le MAD Home of Creators et l’Institut Jeanne Toussaint, établissement d’enseignement de promotion sociale de la Ville de Bruxelles.
Un atelier de production de blouses a ainsi très rapidement été mis en place au sein des ateliers de l’Institut Jeanne Toussaint sur le Campus des Arts & Métiers. Aidé par d’anciens étudiants, en tant que responsables techniques, la chaîne de production s’est construite avec les bénévoles en toute efficacité, dans le strict respect des mesures d’hygiène préconisées.
Grâce à cette collaboration et une quinzaine de bénévoles, 300 blouses médicales avaient déjà été confectionnées mi-avril ! Et le projet continue.
Le recours à la 3D
Mais ce n’est pas tout : l’Institut Paul Hankar, les Cours Industriels ainsi que l’Institut des Arts et Métiers se sont aussi mobilisés pour soutenir le personnel soignant, comme nous l’explique Fabrice Vandersteen, professeur à l’IAM :
« J’ai appelé la directrice de l’Institut des Arts et Métiers, et lui ai proposé un projet d’impression de masques/visières. Nous avons des imprimantes 3D et des matériaux qui permettent de réaliser cela, et des modèles vérifiés et fiables existent sur Internet ; il n’y avait donc aucune raison de ne pas se lancer. »
De plus, les imprimantes 3D sont avantageuses puisqu’elles « travaillent toutes seules ».
« Le modèle de visière est composé à la fois d’une feuille rigide et d’un clip. Il s’agit d’un modèle simple mais efficace, validé par de nombreuses instances médicales. Il existe également des solutions pour transformer des masques de plongée vendus par une célèbre marque pour les adapter et les brancher à un respirateur. »
Suite à cela, une véritable logistique s'est mise en place.
« Il ne suffit pas d’avoir une idée, il faut pouvoir mobiliser les gens, trouver les ressources, organiser la distribution, le tout en respectant les mesures préconisées par les autorités pour endiguer la propagation du virus. C’est donc une chaîne humaine solidaire plurielle et très organisée qui s’est mise en place. »
« Je tiens à remercier toute ma hiérarchie, la Ville de Bruxelles et toutes les personnes qui ont permis à cette chaîne de solidarité de se mettre en mouvement. Tout le monde s’est démené et l’énergie qui continue à être déployée est incroyable. Mais nous n’aurions pas pu faire autrement : nous avions les moyens et les compétences à notre disposition, nous nous sommes donc dit qu’il fallait faire quelque chose. Cette intelligence collective est animée par une profonde conscience citoyenne : puisque nous pouvons aider, nous devons le faire. Et nous continuerons tant qu’il le faudra. »
Le département Instruction publique remercie tous ceux et toutes celles qui travaillent à endiguer la propagation du virus par tous les moyens possibles. Cette solidarité, ce déploiement d’intelligence collective et de conscience citoyenne, témoignent de la volonté de trouver des solutions et de concentrer des énergies positives dans le développement d’un projet qui a du sens.
Nous remercions vivement toutes les personnes qui ont permis à cette solidarité de se mettre en place si rapidement, avec une minutie et une bienveillance à toute épreuve.
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