Un témoin de l’Histoire à la rencontre des élèves de notre Enseignement secondaire artistique

Ce mardi 15 avril, l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles a eu l’immense honneur d’accueillir Monsieur Simon Gronowski, rescapé de la Shoah, venu partager son témoignage bouleversant avec les élèves de 5ᵉ et 6ᵉ années, dans le cadre du cours d’histoire.

À l’initiative de Mme Ikram Ech-Chaqrouni, professeure d’histoire et conseillère pédagogique, cette rencontre a trouvé tout naturellement sa place au cœur de la démarche éducative portée par la Ville de Bruxelles, attentive à l’éveil citoyen et à la transmission des valeurs humanistes.

Simon Gronowski est né à Bruxelles en 1931. Le 19 avril 1943, à l’âge de 11 ans, il est arrêté avec sa mère et sa sœur, puis déporté à bord du convoi XX à destination d’Auschwitz. Grâce au courage extraordinaire de sa mère, Simon parvient à sauter du train en marche et à s’échapper. Sa mère et sa sœur seront assassinées.

De cette tragédie, Simon Gronowski a fait le fondement d’un engagement inlassable pour la paix, la mémoire et la transmission. Docteur en droit, avocat et pianiste de jazz passionné, il consacre depuis plusieurs décennies une part essentielle de sa vie à témoigner. Non pour raviver les douleurs du passé, mais pour éduquer, sensibiliser et aider à construire un avenir plus juste et plus humain.

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Au-delà de la gravité de son récit, M.Gronowski s’est montré d’une chaleur humaine remarquable, profondément positif et plein d’espoir pour l’avenir de l’humanité. Son message, porté par une bienveillance sincère, a profondément ému l’auditoire. Pour clore cette rencontre sur une note symbolique et chaleureuse, il a tenu à partager avec les élèves et les équipes un moment de musique en interprétant au piano un extrait de "Imagine" de John Lennon – un instant suspendu, empreint de douceur et d’universalité.

Sa parole, empreinte de lucidité, d’émotion et d’espoir, touche profondément toutes les générations. À travers son témoignage, c’est une page cruciale de notre Histoire qui s’est incarnée devant les élèves, les invitant à réfléchir aux conséquences de l’intolérance, du rejet et de l’indifférence. Comme disait Elie Wiesel « Le bourreau tue toujours deux fois, la seconde fois par l’oubli.» 
Ce jour-là, à l’ARBA, le souvenir était bien vivant, porté par la voix d’un homme debout, animé par l’espoir et la transmission aux jeunes générations.
 

Créé le 14/05/2025 (modifié le 14/05/2025)