Le mercredi 4 octobre 2023 se tenait une matinée pédagogique à l’Académie Royale des Beaux-Arts (ARBA) sur la thématique des enfants à besoins spécifiques, et particulièrement ceux·elles porteur·euse·s de troubles DYS (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, etc.).
Après un moment d’accueil et de cordialité autour d’un petit déjeuner, l’équipe a été prise en charge par Corinne Truffier. Formatrice française spécialisée, elle donne des animations « Ateliers vis ma vie de Dys ».
Par le biais de mises en situation pratiques, les enseignant·e·s ont pu expérimenter les difficultés que rencontrent des élèves porteur·euse·s de troubles DYS. Par exemple, devoir mettre ses lacets avec des gants de ski, écrire de l’autre main en regardant un miroir, etc.
Nadia Berriche, directrice de l’Acédémie Royale des Beaux-Arts, explique : « L’ARBA est très impliquée sur ces questions. L’équipe a déjà bénéficié d’une formation théorique donnée par des logopèdes auparavant. Cette formation pratique s’inscrit dans notre plan de pilotage. Nous avons bénéficié d’une aide à la formation de la Ville de Bruxelles. Donc un appel auquel j’avais répondu qui nous a permis de vivre cette superbe expérience. Les retours étaient vraiment positifs ! »
Après l’intervention de Corinne Truffier, les enseignant·e·s ont eu la présentation des résultats de l’enquête réalisée l’année passée par Josiane Moimont et Marie-Camille Beuque, logopèdes à l’ARBA. Elles avaient fait circuler un formulaire auprès des élèves à besoins spécifiques, de leurs parents et des enseignant·e·s. Ce regard croisé permet un feedback sur les pratiques de l’école pour soulever les points forts et les points faibles des aménagements raisonnables existants afin d’adapter les pratiques scolaires et de s’améliorer. S’en sont suivis des ateliers et échanges collectifs en groupes restreints pour discuter des cours et des exemples concrets rencontrés dans l’enseignement. Cette journée s’est terminée par la rencontre avec la mère d’une élève DYS de l’ARBA.
« Le fait que la maman est venue témoigner donne une dimension humaine et concrète à cette journée pédagogique. D’habitude, les formations sont plus théoriques, de l’ordre de l’intellectuel alors que celle-ci est plus pratique et expérimentale. Cela permet de sensibiliser autrement et de réengager l’équipe autour de cette thématique. Les enseignant·e·s ont pu vivre et ressentir les difficultés des jeunes avec des troubles DYS, le sentiment de difficulté et d’échec face à une tâche dite simple. Rencontrer cette maman permet en plus de personnifier la problématique. Elle nous a expliqué son ressenti de parent, et a soulevé les points à améliorer. Elle nous a aussi fortement remercié·e·s pour tout le travail déjà accompli. Elle a rappelé que ce qu’on met en place a beaucoup de sens. »
Une journée riche en découvertes, émotions, apprentissages sous le signe de l’inclusion !