Un engagement au-delà de nos espérances

Le lundi 26 juin dernier a marqué la fin de l’année pilote du projet des stages civiques. Une cérémonie festive a été organisée pour saluer l’engagement des 70 premiers partenaires et des 180 élèves de 5ème année secondaire issus des athénées Karel Buls, Léon Lepage, Marguerite Yourcenar et de l’Institut Bischoffsheim.

Le projet des stages civiques est une initiative de Madame Faouzia Hariche, Échevine de l’Instruction publique, qui vise à renforcer l’éducation à la citoyenneté active et responsable, à mettre en valeur les notions de solidarité et d’engagement, le secteur public/associatif non marchand et son action, l’apport des jeunes dans la société.

Durant l’année scolaire, nos pionniers ont ainsi choisi leur stage parmi 280 offres dans des domaines diversifiés tels que l'environnement, l'enseignement, les loisirs, l’aide aux personnes et bien d'autres secteurs encore. Pendant 30 heures, ils ont participé activement à la vie de la cité.

Renforcer le rôle social de l’école

Avec le projet des stages civique, l’école remplit un rôle social : elle éduque et ouvre les horizons. L’élève y découvre de nouveaux pans de la société, développe son esprit critique et se responsabilise. C'est en ce sens que le stage civique s'inscrit pleinement dans le projet éducatif de la Ville de Bruxelles qui reconnaît que l'enseignement a un rôle primordial dans la construction d'une société démocratique, équitable, solidaire et respectueuse de chacun. Pour la Ville de Bruxelles, l'école se doit de former des individus libres qui soient les artisans de leur propre épanouissement et d'une société juste, ouverte et harmonieuse.

Plus que 30 heures « hors cadre »

Le projet ne peut se résumer aux 30 heures de stage. Le succès de l’initiative repose sur un processus de mise en projet individuelle et collective, de rencontres avec des pratiques et des contextes moins familiers et des moments d’échanges pendant les cours de Philosophie et Citoyenneté.

Lors de la mise en projet et de leur choix de stage, les élèves découvrent les thématiques qui les mettent en mouvement.

Par la suite, pendant leur stage, les élèves sont confrontés à des environnements neufs et placés loin de leurs repères habituels, ils n’ont d’autre possibilité que de mettre en perspectives leurs connaissances et de les enrichir.

Vient ensuite le temps de l’évaluation. De manière générale, l’évaluation permet à l’élève de se situer dans ses apprentissages en fonction de critères définis préalablement avec l’enseignant. Ce n’est pas l’expérience du stage civique qui est évaluée, mais bien le regard de l’élève sur cette expérience humaine. Rappelons que le stage n’est pas un stage professionnalisant ou d’observation qui pourrait être considéré comme « raté ». Une grille d’évaluation développée par des enseignants et commune à l’ensemble des écoles formalise les questions de base pour soutenir la réflexion des élèves : Qu’ont-ils appris de l’organisme où ils ont effectué leur stage, des personnes qu’ils ont rencontrées ? Comment relient-ils cette expérience à la notion d’engagement ? Quelle vision d’avenir en retirent-ils en tant que futurs citoyens ?, etc. 

Des résultats enthousiasmants 

À l'issue des stages, beaucoup ont tenu à poursuivre leur engagement au-delà des 30 heures obligatoires. D'autres encore se sont vus proposer un job étudiant avec des missions et des responsabilités plus importantes au sein de leur lieu de stage.

Les retours extrêmement positifs des partenaires et le réengagement de  plus de 90% de ceux-ci, témoignent de l’investissement, du sérieux et du sens des responsabilités des stagiaires. Les 180 premiers élèves ont démontré que les jeunes sont capables de s’investir, de s’engager et que chacun à son échelle peut changer les choses.

Évolutions pour 2017-2018

Dès septembre 2017, 475 élèves issus de huit établissements scolaires de la Ville de Bruxelles (les athénées Marguerite Yourcenar, Léon Lepage, Adolphe Max, Karel Buls ainsi que les instituts Bischoffsheim, des Arts et Métiers, Diderot et Anneessens-Funck) participeront au projet. Ils pourront choisir leurs stages parmi 550 offres chez une centaine de  partenaires.

En plus du dispositif pédagogique prévu, nous favoriserons cette année l’apprentissage par les pairs car les élèves qui ont réalisé leur stage seront désormais des personnes-ressources pour la nouvelle génération de stagiaires. L’avantage d’apprendre de ses pairs, c’est qu’ils sont ou ont été dans une position similaire à la sienne. Dans le contexte des stages civiques, les élèves ont rencontré les mêmes difficultés dans des contextes presque identiques. Entre eux, ils utilisent les mêmes termes. Il est également parfois plus facile de solliciter un camarade pour obtenir certaines informations que de s’informer auprès du professeur ou du responsable du stage,… Les échanges sont simplifiés et permettent une meilleure diffusion de l’information et, nous l’espérons, de leur engagement.

Image
Un engagement au-delà de nos espérances