Avec plus de 100 langues parlées sur son territoire pour approximativement 1,2 million d’habitants, Bruxelles est considérée comme une des régions les plus cosmopolites au monde. Le gouvernement bruxellois souhaite en conséquence que le multilinguisme soit une priorité pour ses habitants, grâce à des initiatives et des projets développés conjointement avec plusieurs partenaires.
« Le gouvernement bruxellois souhaite que chaque habitant de la capitale soit au minimum trilingue français, néerlandais et anglais à l’âge de dix-huit ans. ». C’est l’objectif retrouvé dans la note d’orientation présentée lundi 9 décembre dernier au parlement bruxellois par le ministre en charge de la Promotion du multilinguisme.
Devenu essentiel pour trouver un emploi et pour favoriser le vivre-ensemble, le multilinguisme est soutenu par une majorité de Bruxellois. En effet, d’après le dernier « Taalbarometer » de la VUB, 90% d’entre eux seraient d’ailleurs favorables à un enseignement primaire bilingue. Le ministre annonce à cette occasion que « les efforts dans la formation bilingue d’enseignants seront poursuivis et que l’échange entre enseignants francophones et néerlandophones continuera d’être stimulé. »
Consciente de ces enjeux, la Haute École Francisco Ferrer a lancé il y a trois ans un programme d’instituteurs et d’institutrices primaires bilingues en collaboration avec la Erasmus Hogeschool. Cette filière bilingue comprend un dispositif pédagogique à trois volets : des cours en néerlandais, des cours en immersion dans la langue ainsi qu’une collaboration et de nombreux échanges avec la Erasmushogeschool Brussel. L’avenir de ce projet de formation novateur et intercommunataire semble donc assuré puisque le gouvernement Bruxellois continue à soutenir ce projet qui non seulement vise à pallier la pénurie de maîtres de langue seconde et d’instituteurs en immersion mais également à rapprocher les communautés linguistiques.
Pour planter cette graine du bilinguisme dès l’école primaire, la Haute École Francisco Ferrer plaide pour une approche plus vivante et authentique de la langue. Elle soutient une vision holistique de l'enseignement du néerlandais : des cours communicatifs et inspirants de néerlandais, des cours en immersion et des multiples rencontres avec des néerlandophones !
Nos premiers diplômés auront à cœur de développer cette approche dans nos établissements scolaires, et nous nous en réjouissons.
La Ville de Bruxelles a, elle aussi, l’intention de décloisonner l’enseignement francophone et néerlandophone. Forte de son vaste réseau d’écoles néerlandophones et francophones, elle continuera à développer des activités en néerlandais et des rencontres inter-écoles afin de favoriser le plus possible les échanges entre ces deux communautés linguistiques. Ainsi, elle inclura la dimension affective nécessaire à l’apprentissage d’une langue en améliorant ce que certains appellent en néerlandais le « knuffelwaarde ».
Retrouvez le reportage de BX1 sur le trilinguisme en cliquant ici