Une formation pour devenir un Cyber Héros

L’Instruction publique de la Ville de Bruxelles considère que les évolutions technologiques et numériques doivent être maîtrisées par les élèves. Il est primordial qu’ils apprennent à naviguer dans l’univers multimédia contemporain comme techniciens compétents, mais aussi en humanistes avisés et en citoyens avertis.

De plus, le département de l’Instruction publique de la Ville de Bruxelles a amorcé un plan d’enseignement hybride pour répondre aux besoins urgents du contexte sanitaire. Mais aussi pour préparer et outiller les enfants aux défis d’un futur où le numérique aura une place prépondérante dans leur vie. Diverses initiatives ont été menées en ce sens : distribution de matériel informatique, développement d’ateliers parascolaires en informatique, formations des équipes aux applications de communication collaborative, implémentation d’une plateforme numérique scolaire, de tableaux blancs interactifs, etc.

L’instruction publique encourage donc une éducation générale à tous les médias numériques. Le projet Cyber Héros s’inscrit dans cette optique et dans le projet pédagogique. À destination des élèves de P4, P5 et P6 animé par Bibliothèques sans Frontières, il a été implémenté dans les écoles primaires et fondamentales volontaires, durant l’année scolaire 2020-2021. Cyber Héros est renouvelé pour cette nouvelle rentrée 2021-2022.

Bibliothèques sans Frontières, l’ASBL partenaire de ce programme intervient auprès des enfants, mais aussi des parents pour leur montrer comment naviguer sur le Web de manière sécurisée et responsable avec une formation Webetic de la ligue des familles. De plus, ils mettent l’accent sur l’accompagnement des enseignants.

Nous avons d’ailleurs rencontré Madame Dominique institutrice de quatrième primaire à l’école Reine Astrid. Elle nous raconte son expérience.

Pour la formation, on était que les titulaires avec la formatrice qui étaient assez intéressantes. On était tous preneurs. Je pense que même en tant qu’adulte, ça nous a intéressés. On a baigné, en fait, dans le numérique. L’évolution fait qu’on a tous un ordinateur, les réseaux sociaux … et je pense qu’en tant qu’adulte, c’était vraiment intéressant. Parce que nous-même, on n’était pas forcément conscients des vigilances qu’on doit avoir, par rapport à toutes ces choses qu’on doit mettre place, quand on met un mot de passe, des photos, la manière dont on s’abonne, dont on télécharge ... Le numérique ne m’a jamais posé problème, mais c’est vrai qu’on a été catapulté là-dedans via les réseaux sociaux. Cette Formation a donc été enrichissante et nous a permises de voir la complexité des réseaux sociaux. C’était bien le but de la formation. Cela signifie que les enseignants étaient plus à même de poser des questions par rapport à notre propre vécu. Et grâce à ça, on n’a pu beaucoup plus facilement su répondre et comprendre le fonctionnement pour l’expliquer aux enfants. Puisque nous aussi on s’est retrouvé face aux situations sans trop mettre l’accent sur les points importants pour devenir un Cyber Héros. Au terme de cette formation, on était donc beaucoup plus à même de pouvoir en parler avec nos enfants.

La partie en classe

Après cela, par classe, on avait un rendez-vous avec d’autres écoles de P4 aussi. Et on a donc participé à une réunion interactive avec le TBI. C’est la première fois que je vivais ce genre d’expérience. Et donc on était avec des interlocutrices qui animaient le débat. Elles étaient là, elles posaient les questions, et nous on interrogeait nos enfants par rapport aux différents accents pour devenir un cyber héros. On écrivait les commentaires et on voyait les commentaires en direct avec les autres écoles qui réagissaient aux mêmes questions qui étaient posées. Et franchement, c’est super agréable. Personnellement, c’est la première fois que je vivais cette expérience, et les enfants étaient vraiment motivés.

À la fin de chaque question, il y avait une petite synthèse de ce qu’il fallait faire attention par rapport aux points de Cyber Héros : affuté, vigilant, sympas, courageux… les différents points qui sont donc mis à l’honneur pour devenir un CyberHéros.

Personnellement, je pense que si l’enseignant est déjà conquis par le projet, forcément les enfants le ressentent et participent davantage. Après les deux séances, on en a rediscuté en classe. Et les enfants se sentaient beaucoup plus concernés : on les considère comme des grands. Parce que là, finalement, ils accèdent à un outil grâce à la formation.

La plus-value dans le rapport enseignant enseigné

Je trouvais ça super bien de parler avec son enseignant et les enfants entre eux. Il y en a certains qui nous racontaient les anecdotes qu’ils ont vécues avec des gens. Il y a des Messieurs qui se font passer pour des Madames…  Et là les enfants ont pu vraiment parler. Et là, c’est génial parce que nous on peut vraiment les prendre à la main levée et en parler entre nous. Ça part d’un vécu puis il y a un débat. C’était quand même assez enrichissant pour moi. Ce sont des petits enfants… Donc, j’étais très étonnée de me rendre compte qu’ils avaient déjà eu des vécus où il fallait prêter attention, ne pas se laisser faire, bloquer s’il le fallait… Tous ces points ont été abordés. C’est une manière de s’approcher de l’enfant par rapport à quelque chose qui nous est éloigné parce qu’en général ça se passe à la maison.

L’importance d’impliquer les parents

Les parents ne sont pas vraiment derrière, probablement par désinformation. Beaucoup d’enfants sont abonnés aux réseaux sans vraiment connaitre le danger, parce que les parents ne sont pas suffisamment impliqués dans ce genre d’interaction de leurs enfants. Ça, ça nous a permis de mettre en garde. Pour moi, le plus gros du boulot est que les parents puissent un peu succéder à ce qu’on dit à l’école.

À recommander ?

La séance interactive avec les enfants est vraiment chouette. Puis, ils se sentent vraiment concernés : ils sont parties prenantes, ils réagissent aux questions et aux réponses. C’est une chouette expérience à vivre avec ses enfants, vraiment !
Et puis bon, avec le fait qu’il y ait d’autres écoles en connexion au même moment, ils ne se sentent pas seuls ; ils se disent que ça touche tous les enfants de leur âge… Cette interactivité avec les autres écoles, je trouvais ça chouette !
Les enfants étaient contents. Puis travailler dans la classe avec le TBI est une méthode qui porte ses fruits.  Moi, je n’ai que des échos positifs de mes collègues et des enfants. Ça change et c’est un thème d’actualité.

L’Instruction publique de la Ville de Bruxelles encourage les projets qui ont comme but de former les enfants à adopter les bons réflexes en ligne et de les aider à devenir des citoyens numériques éclairés.

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enfants naviguant sur le web